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Être bûcheron est un métier ou un passe-temps dangereux. Pour réduire les risques, il faut bien choisir son équipement de protection individuelle et ses accessoires, et toujours avoir en main une trousse de sécurité complète. Pour y voir plus clair, nous avons préparé un guide de l’équipement sécuritaire destiné au travail en forêt.
Équipement de protection individuelle
Avant de partir dans le bois bûcher à la scie à chaîne, il faut s’habiller de façon appropriée. D’abord, on doit porter un casque. Ce dernier assure une protection optimale contre les chocs à la tête; une différence qui pourrait sauver une vie. « Cherchez des produits conçus à l’aide de matériaux de haute qualité, qui sont certifiés pour un usage professionnel », conseille Jason Chennette, de Husqvarna. Afin de se protéger les yeux, le bûcheron peut choisir de porter un écran facial ou des lunettes de sécurité. Pour plus de protection, il est aussi possible de revêtir les deux en même temps.
L’utilisation de scies à chaîne pendant plus de deux minutes sans protection auditive peut causer des dommages aux oreilles, car elles produisent en moyenne 109 décibels (Db), soit 24 Db de plus que ce que l’on peut soutenir durant une période prolongée. De plus, le bruit agressant de la scie augmente la fatigue. C’est pourquoi il est important de porter une protection auditive, que ce soit des coquilles ou des bouchons d’oreilles.
Puis, il faut protéger ses membres en portant un pantalon, des bottes et des gants qui comportent des couches de nylon finement tressé. « Si un accident survient, le nylon va embourber l’embrayage de la scie de façon à arrêter la chaîne instantanément », explique Pascal Thivierge, représentant d’Echo Canada. « Le nombre de plis désigne la quantité de couches. Donc, plus il est élevé, plus grande est la protection », ajoute-t-il. Les bottes et les pantalons qui comportent un embout en acier doivent obligatoirement être certifiés pour un usage professionnel.
Premiers secours sans faille
Tout doit être pensé à l’avance pour que les secours s’organisent rapidement. L’employeur doit s’assurer qu’un protocole d’évacuation et de transport des blessés est établi, qu’il y a suffisamment de secouristes désignés, soit un pour cinq travailleurs, que chacun porte sur lui un pansement compressif pour réduire les risques en cas d’hémorragie et que des trousses de premiers soins complètes sont à la disposition des employés à proximité des lieux de travail. De plus, chaque trousse doit contenir de l’épinéphrine, qui sera utile si un travailleur fait une allergie aux piqûres d’insectes. Savoir comment se servir de ce matériel est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles tous les ouvriers doivent recevoir une formation de sécurité adéquate, qui aide également à reconnaître les signes de danger en cas de coups de chaleur et où l’on explique la manière de les traiter. Pour chaque emplacement de travail, un système de communication efficace doit aussi être mis en place afin d’être en mesure de joindre les secouristes au besoin. Finalement, le matériel destiné aux premiers secours tel que planche dorsale et civière doit être facilement accessible et les véhicules doivent être stationnés dans des endroits sécuritaires, de manière à ne pas nuire aux véhicules d’urgence.
Des accessoires efficaces et sécuritaires
En plus d’une scie à chaîne et de l’équipement de sécurité, plusieurs accessoires sont nécessaires au travailleur forestier. Par exemple, « un ensemble de limage et un étau de souches permettent au bûcheron de garder la coupe de la scie à un niveau optimum », mentionne Pascal Thivierge. Un étau de souches compact peut être gardé dans une poche de pantalon et donne la possibilité de bien fixer la scie aux souches pour être en mesure d’utiliser adéquatement l’ensemble de limage.
Différents modèles de leviers d’abattage et de coins, employés pour des abattages précis, sont aussi offerts. En ce qui a trait à l’élagage, une scie repliable ou une scie en arc permet de travailler efficacement.
Pour transporter tous ces accessoires, une ceinture confortable comportant suffisamment de poches est également de mise. En plus de ces derniers, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) recommande l’utilisation d’une pince, d’un crochet et d’un galon ainsi que de l’équipement sécuritaire comme un ruban DANGER, un extincteur à poudre, un pansement compressif ainsi qu’un réservoir de carburant.
Pour plus de sécurité
Il existe toute une panoplie d’équipements et de services destinés aux travailleurs forestiers pour améliorer la sécurité. En voici deux qui ont retenu notre attention.
Sauvetage d’urgence Air Médic
Que ce soit pour un regroupement d’ouvriers ou des services individuels, Air Médic a su adapter son offre de services destinée aux travailleurs forestiers, selon un tarif de 120 $ par personne par an et de 150 $ pour une famille. À ce tarif abordable, un blessé peut bénéficier d’un sauvetage aéroporté dans un centre adapté à ses besoins, peu importe où il se trouve. Si le secteur n’est pas desservi par un réseau cellulaire, il faut alors penser à utiliser un téléphone satellite portatif de l’entreprise Spot, avec laquelle Air Médic a conclu une entente de partenariat. Depuis peu, les membres CAA bénéficient également d’un rabais. On peut aussi avoir accès à des tarifs de protection temporaires.
Treuil portable
Aujourd’hui, on n’a plus à déplacer de lourdes charges à mains nues. Grâce aux treuils portables de Portable Winch, le dos est épargné et le travail est beaucoup plus efficace. Dotés d’un moteur à essence quatre temps Honda, ces treuils, conçus et fabriqués à Sherbrooke, peuvent déployer une longueur de corde illimitée pour tirer des billots, déprendre un arbre encroué ou faire de l’abattage directionnel. Le treuil forestier PCW 5000, qui pèse 35 lb, peut tirer 2 200 lb en ligne simple. Il s’attache facilement aux conifères et aux feuillus ou à tout autre objet solide avec une corde de polyester pour éviter les blessures aux arbres. Il suffit d’y ajouter une ou plusieurs poulies pour augmenter la force de tir. Le treuil permet aussi d’aller chercher des arbres qui sont difficiles d’accès dans de fortes pentes ou sur des terrains accidentés, par exemple. Ces modèles de treuils sont si populaires qu’ils sont d’ailleurs en demande aux quatre coins de la planète, aussi bien dans nos forêts québécoises qu’en Asie, en Europe ou en Amérique du Sud.
Ce texte provient de l’édition de septembre 2017 du magazine Forêts de chez nous.