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Les Producteurs de grains du Québec (PGQ) dénoncent le « détournement » du solde résiduel des programmes d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) maïs et soya.
L’organisation se dit consternée par cette décision du gouvernement de retourner la somme de 38 M$ au Fonds consolidé du revenu du Québec. Celui-ci est sous la responsabilité du ministre des Finances.
Les 38 M$ représentent la part des cotisations du gouvernement aux programmes d’ASRA dans les productions de maïs et de soya abolis en juin 2016 par la Financière agricole du Québec (FADQ). En vertu des articles 12 et 13 du règlement sur l’ASRA, lors de l’abolition d’une protection, si aucun programme de substitution n’est mis en place et à défaut d’entente entre la FADQ et le représentant des adhérents, soit l’Union des producteurs agricoles (UPA), tout surplus ou déficit est attribué aux adhérents et à La Financière agricole au prorata de leur participation à ce compte. Dans le cas de l’ASRA maïs-grain et soya, ces surplus de 38 M$ n’ont pas été attribués à la Financière.
Les Producteurs de grains auraient souhaité que cet argent soit utilisé pour financer des projets structurants pour la production de soya et de maïs plutôt que d’aller engraisser les coffres de l’État. « Ces 38 M$ du gouvernement étaient là pour aider les producteurs. Pourquoi ne pas les reprendre pour aider les producteurs? » se questionne le directeur général de la Fédération, Benoit Legault. Son organisation a d’ailleurs soumis au gouvernement plusieurs projets concernant notamment le développement économique durable, le transfert des connaissances et la relève.
De son côté, le président des PGQ, Christian Overbeek, juge cette décision « tout simplement inacceptable ». Le dirigeant y voit une rupture d’engagement pure et simple à l’endroit de l’un des plus importants secteurs agricoles au Québec. Les Producteurs invitent maintenant le ministre de l’Agriculture du Québec, Laurent Lessard, à récupérer ces sommes afin de les affecter à des projets prioritaires pour leur secteur.
Quant à la part des surplus constituée des cotisations des producteurs, soit 19 M$, elle devrait leur être retournée. Une décision est attendue cet automne.
Au moment de mettre sous presse, la Financière n’avait pas répondu aux questions de La Terre.