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Coup de théâtre dans le domaine du soya de consommation humaine : Alain Létourneau vient de mettre la main sur son compétiteur de longue date SG Ceresco.
Cette récente transaction fait suite à l’acquisition, en 2015, d’un bloc d’actions majoritaires du programme de recherche du semencier ontarien Sevita International par monsieur Létourneau, qui est également président de Semences Prograin. L’homme d’affaires avait au même moment pris une participation minoritaire dans cette entreprise spécialisée dans l’exportation de soya sans OGM.
En mettant la main sur son compétiteur, Alain Létourneau s’assure d’une participation dans trois entreprises négociant un total d’environ 350 000 tonnes de soya sans OGM. « La nouvelle du 12 septembre pour nous, ce n’est pas la sortie du iPhone 8, mais l’achat de Ceresco! C’est une corde de plus à mon arc, un investissement dans un secteur que je connais bien », commente le président de Semences Prograin, qui détiendra 50 % de Ceresco. Le reste des actions appartiendra à Transit BD, une société de portefeuille détenue par Pierre Dagenais, Jefo Nutrition et Beaudier. Transit BD est également actionnaire de CanEst, une entreprise spécialisée dans la mise en conteneur de produits agricoles au Port de Montréal.
Spécifions que c’est Gestion Alain Létourneau qui a acquis une participation dans Ceresco et non l’entreprise Semences Prograin.
Manque de relève
C’est principalement en raison du manque de relève que Thierry Gripon et Mireille Raymond, les deux propriétaires de Ceresco, ont vendu leur entreprise de Saint-Urbain-Premier, au sud de Montréal. « C’est certain que ça fait quelque chose de vendre une entreprise qu’on a bâtie, mais les enfants n’étaient pas intéressés et on tenait à ce que ça demeure québécois, ou à tout le moins canadien », confie Thierry Gripon, qui continuera à s’occuper des ventes à l’international pour Ceresco.
M. Gripon ajoute que le dirigeant de Prograin et lui partagent la même vision du soya IP au Québec; ils souhaitent en faire produire plus dans la province et augmenter leur présence sur les marchés.
Cette transaction pourrait créer une synergie positive entre Prograin et Ceresco qui amènerait des contrats supplémentaires et des volumes d’exportations supérieurs. La transaction ne devrait pas avoir d’impact sur la structure de l’entreprise.
« Le succès de Ceresco vient de nos employés et c’est prévu qu’ils demeurent tous en poste, surtout que les deux entreprises [Prograin et Ceresco] tournent à plein régime », précise Thierry Gripon.