Vie rurale 6 septembre 2017

Malade, la médecine rurale?

Le recrutement de médecins en milieu rural pose un défi à plusieurs régions de la province. Des gens de la MRC d’Acton ont trouvé un remède pour s’attaquer à ce problème.

« Plusieurs régions du Québec ont de la difficulté à recruter des médecins de famille pour prendre la relève », témoigne Nicole Saulnier, directrice générale de la Coopérative de solidarité de santé de la MRC d’Acton. C’est d’ailleurs pour relever ce défi de recrutement que celle-ci s’est dotée de cette coopérative dans le but de mieux accueillir les nouveaux omnipraticiens.

Au cours des dernières années, l’organisation a tenté de sensibiliser le ministère de la Santé « au fait que tout ne doit pas être centralisé en milieu urbain », affirme Mme Saulnier. « Il ne faut pas négliger les médecins en milieu rural, surtout pour les soins de première ligne. Les agriculteurs et les gens qui vivent à la campagne ont droit à l’accessibilité aux soins de santé autant que les gens qui résident en milieu urbain », insiste la directrice générale. Depuis deux ans, la Coopérative a accueilli quatre nouveaux médecins, un renforcement « énorme » de ses effectifs médicaux.

Réalité rurale

La médecine rurale pose des défis particuliers en matière d’accès aux services. « Dans un milieu rural, les distances à parcourir pour consulter un médecin sont assez importantes », note Nicole Saulnier. Puisque les spécialistes et la technologie de pointe se trouvent souvent dans les grandes villes, les médecins de campagne travaillent en petits groupes et doivent maîtriser un large éventail de compétences cliniques.

Selon la Société de la médecine rurale du Canada, les villages de moins de 10 000 personnes représentent 22 % de la population canadienne, mais ne sont desservis que par 10 % des médecins.

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