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SAINT-ROCH-DE-L’ACHIGAN — La maternité porcine de Daniel Henri, un important producteur de Lanaudière, a été la proie des flammes le 26 août.
Quatre bâtiments, qui abritaient 775 truies reproductrices et 17 000 porcelets, ont été réduits en cendres. « C’est le tiers de notre production qui est compromise », a déclaré l’agriculteur pour qui les rendements à venir s’annonçaient prometteurs. Une équipe s’affairait à ramasser le bois et la ferraille brûlée au moment où La Terre s’est rendue sur les lieux, et les carcasses avaient été enterrées selon les procédures du ministère de l’Agriculture. Les dommages sont évalués à plus de 2 M$.
« Dans ma cour »
Daniel Henri se trouvait dans l’un des bâtiments de sa ferme de l’autre côté de la rue lorsqu’il a entendu les pompiers arriver. « J’étais en train de chercher où était l’incendie. Et là, ils sont entrés dans ma cour », témoigne le propriétaire. Le vent poussait la fumée dans la direction opposée de l’endroit où se trouvait M. Henri et il ne pouvait pas voir où était situé le foyer d’incendie. Étant donné que les commandes de gaz et d’électricité étaient à l’extérieur des bâtiments, il a pu les désactiver rapidement. « Les pompiers sont entrés, mais ils ne sont même pas restés cinq minutes. Le brasier était déjà trop intense, c’était trop rouge », explique Daniel Henri, qui raconte qu’au plus fort de l’incendie, une centaine de pompiers combattaient les flammes. « Au début, j’avais bon espoir qu’on réussirait à éteindre rapidement le feu. Puis, c’est parti dans le comble et tout a brûlé, déclare M. Henri. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, la construction des maternités et des fermes porcines est en vinyle et quand ça flambe, c’est extrêmement toxique. » Les bêtes sont mortes asphyxiées. « C’est peut-être mieux comme ça, c’est moins souffrant que d’être brûlé », ajoute-t-il. L’homme pense que l’incendie serait d’origine électrique. Heureusement, la ferme était assurée.
Poulailler
Les bâtiments porcins étaient situés à quelques mètres d’un poulailler de 20 000 oiseaux. Au moment où le chef des pompiers s’est aperçu qu’il allait perdre le contrôle de l’incendie, il a décidé de protéger le bâtiment. Deux canons à eau ont été dirigés vers celui-ci pour l’arroser. Même le technicien avicole qui est au service de M. Henri s’est rendu sur les lieux. « Il a veillé à ce que les oiseaux n’aient pas trop chaud et a tassé les poulets », explique le producteur. Le réseau électrique du poulailler aurait pu être endommagé par l’incendie, mais les fils avaient été enterrés deux semaines plus tôt. « Il n’arrive rien pour rien. Un camion avait accroché un poteau sur le bord de la fosse. Les fils sont tombés à terre et on a décidé de remplacer la ligne et de l’enfouir. »
La suite
Le producteur dit être en « mode solution ». Il cherche d’autres porcelets sur le marché pour remplacer ceux qu’il a perdus. « Le gros problème, c’est la biosécurité », affirme M. Henri. Il doit trouver une entreprise qui a le même « statut sanitaire » que la sienne. Un « beau casse-tête » pour les prochains mois. D’autant plus que les normes sanitaires maintenant en vigueur ne permettraient probablement pas de reconstruire la maternité sur le site actuel, adjacente à une meunerie, dont la production est destinée à la consommation humaine et animale.