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Michel Fabry, l’éleveur laitier qui a déversé sa citerne de lisier dans le terrain de stationnement de l’Union des producteurs agricoles (UPA) en mai dernier, devra payer une facture de 35 000 $, comme le lui réclame la compagnie d’assurances de l’UPA pour le nettoyage du délit.
Michel Fabry est également accusé de méfait à l’égard d’un bien dont la valeur dépasse 5 000 $ et d’avoir empêché, interrompu ou gêné l’emploi, la jouissance ou l’exploitation légitime d’un bien. Le 22 août, il comparaissait au palais de justice de Longueuil pour l’étape de « l’orientation-déclaration ».
Un appui
Dans le but d’appuyer financièrement Michel Fabry, trois agriculteurs viennent de mettre en place le Fonds de soutien aux producteurs agricoles (FSPA), comme l’explique Bruno St-Pierre, agriculteur des Laurentides et instigateur du Fonds, assisté par deux collègues, Lise Beauchamp et Ana Lord. M. St-Pierre ne cautionne pas le geste de Michel Fabry, mais estime que l’agriculteur a besoin d’aide. « Pour aller épandre du fumier, il faut que tu sois à bout psychologiquement ou financièrement. C’est clair qu’il faut l’aider », estime-t-il.
Le FSPA est enregistré comme organisme sans but lucratif. « On a ouvert un compte. On a fait ça by the book », explique M. St-Pierre. Le Fonds « a pour mission de soutenir un producteur(trice) agricole sans discrimination de sa production, lorsque celui-ci ne peut être aidé par un organisme déjà existant tel qu’un syndicat advenant le cas où il se retrouverait dans une situation problématique et où celle-ci représenterait une charge financière trop grande pour lui », mentionne le site fspa.ca. Le Fonds pourrait ainsi soutenir des agriculteurs victimes d’un accident de ferme ou d’un incendie, ou souffrant de détresse psychologique, illustre Bruno St-Pierre. La page Facebook du Fonds compte plus de 230 membres et les dons s’accumulent tranquillement. « Je vois qu’il y a de l’enthousiasme », dit M. St-Pierre en terminant.
Pour sa part, l’UPA n’a pas souhaité commenter le dossier.