Adieu Gestion et exploitation d’entreprise agricole (GEEA) et bonjour Gestion et technologies d’entreprise agricole (GTEA).

Dès cet automne, l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) lancera un tout nouveau programme de formation collégiale.

À compter de l’automne 2013, le programme de GTEA remplacera l’actuel GEEA. Le campus de Saint-Hyacinthe de l’ITA sera le premier à implanter la nouvelle mouture. La Pocatière suivra à l’automne 2014.

Le processus de remplacement du programme de GEEA remonte à l’année 2011. Avant de lancer officiellement le chantier, l’ITA a d’ailleurs sollicité l’avis d’agriculteurs de toutes les régions et des différents secteurs de production.

Plutôt que de remanier çà et là sa formation actuelle, l’ITA a décidé de tout labourer et de repartir à zéro. Puisque la dynamique des entreprises agricoles a changé et que la plupart des diplômés de GEEA se destinent à devenir producteurs agricoles, le programme de GTEA se veut plus multidisciplinaire, explique Benoît Daviau, le professeur responsable de la mise en place du nouveau cursus.

La formation en GTEA se distingue à trois niveaux. Elle vise d’abord à intégrer la maîtrise des nouvelles technologies. La GTEA se fixe aussi l’objectif de développer des compétences en gestion de main-d’œuvre. Sur certains aspects techniques, la formation se veut plus pointue. M. Daviau donne l’exemple de la régie d’un troupeau laitier. « Nous voulons que l’étudiant ne soit pas seulement capable de réaliser un programme alimentaire, mais qu’il soit apte à gérer tout le troupeau, d’intégrer l’étable, les champs et les chiffres », illustre l’enseignant. « Nous mettons vraiment l’accent sur l’intégration de différentes compétences », ajoute le directeur général de l’ITA, Rosaire Ouellet.

Le GTEA se base également sur une nouvelle pédagogie, notamment l’approche par projet et par compétence de même que l’utilisation de mises en situation où l’élève devient le producteur gestionnaire.

Nouvelle structure

Le GTEA se distingue aussi du GEEA par sa structure. Ainsi, la première année, les collégiens partageront le même tronc commun. « Ils toucheront un peu à tout. Ça nous permet de leur donner l’ensemble des éléments pour conformer leur choix de carrière », explique M. Ouellet.

Au cours de la 2e année, les étudiants devront se spécialiser en production animale telle que lait, porc ou autres productions diverses, ou végétale, comme les grandes cultures ou les productions fruitière et maraîchère. Cette année vise l’acquisition d’un niveau technique élevé.

La 3e année offrira trois avenues : la poursuite de la spécialisation technique, la diversification de l’apprentissage vers d’autres secteurs de production ou encore l’opportunité de développer des notions de « valeur ajoutée », telle que la transformation agroalimentaire. « C’est très nouveau, souligne Benoît Daviau. Le programme ajoute plus de flexibilité. Il permet à l’étudiant d’assumer plus de responsabilités dans son choix de carrière, de donner une couleur à sa formation. » « Notre but vise à développer des jeunes pour l’agriculture de demain », poursuit Rosaire Ouellet.

Autant dans les campus de La Pocatière que de Saint-Hyacinthe, la mise en place du GTEA est devenue « un projet mobilisateur » qui a rallié le corps professoral, soulignent les deux hommes.