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Depuis le 22 août, 10 heures, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) étudie les demandes d’aide financière déposées en vertu du Programme d’investissement pour fermes laitières (PIFL).
Au cours des dernières semaines, les producteurs de lait ont été nombreux à se précipiter pour déposer leur dossier à temps. La course pour toucher de l’argent du programme est maintenant lancée!
Le PIFL vise à soutenir les projets d’amélioration de la productivité des entreprises bovines laitières afin qu’elles s’adaptent aux répercussions prévues de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne. Il est doté d’une enveloppe de 250 M$ sur cinq ans pour l’ensemble des provinces canadiennes.
Pour l’année fiscale 2017, 16 M$ y sont alloués. Les demandes sont analysées depuis le 22 août, sur la base du premier arrivé, premier servi. Toutefois, les administrateurs du PIFL tenteront aussi de répartir les investissements dans toutes les provinces de façon proportionnelle à leur part de quota total de lait, explique Lynn Renaud, directrice générale à la Direction du développement des entreprises et de la compétitivité à AAC. Le Québec devrait donc s’attendre à recevoir un peu plus de 37 % de l’enveloppe globale du programme.
La répartition des fonds doit également atteindre un juste équilibre entre les investissements mineurs et majeurs. Les producteurs qui feront leur première demande pourraient être priorisés, de même que ceux qui ont déjà réalisé leurs projets puisque les investissements rétroactifs au 10 novembre 2016 sont acceptés, précise le gouvernement.
Une fois les fonds de l’année fiscale 2017 épuisés, les projets déposés chez AAC auront priorité pour l’attribution des fonds de l’année suivante, à compter du 1er avril. Près de 59 M$/année seront disponibles pour les quatre dernières années du programme.
Modalités
Le programme se base sur le principe de partage des coûts, jusqu’à un maximum de 50 % de remboursement et jusqu’à concurrence de 250 000 $. Les activités et les investissements admissibles doivent améliorer la productivité des entreprises laitières. Les coûts d’agrandissements et de constructions neuves, de même que l’achat d’équipements pour l’extérieur de l’étable (comme une fosse à fumier), l’acquisition de terres, d’animaux ou de quotas ne sont pas admissibles.
Trois critères peuvent résumer l’admissibilité d’un équipement. Celui-ci doit (1) être utilisé à l’intérieur de l’étable, (2) être acheté neuf chez un détaillant et (3) faire grimper la productivité de la ferme en diminuant les coûts par hectolitre de lait. « Si vous êtes convaincu que votre projet va augmenter la productivité, on vous encourage à vous inscrire au programme », précise Mme Renaud.
Pour déposer un projet, chaque producteur doit remplir un formulaire de 20 pages. Pour les assister, le gouvernement a élaboré un guide du demandeur de 34 pages. Une ligne téléphonique sans frais (1 877 246-4682) est également à leur disposition. Depuis le début du mois d’août, les administrateurs du programme ont reçu autour de 400 appels. L’organisation, en partenariat avec les Producteurs de lait du Québec, a aussi tenu une formation Web le 17 août dernier. Plus de 1 000 personnes y ont participé.
Les demandes peuvent être acheminées par courriel, par télécopieur et par la poste. « Nous allons avoir des agents aux trois endroits qui vont estamper la date. D’après les appels et les courriels que nous avons reçus, nous nous attendons à de gros volumes de réponses », affirme Lynn Renaud.
Agriculture Canada vise un délai de traitement de 100 jours ouvrables. Les producteurs dont la demande est acceptée recevront les montants du programme une fois leurs investissements réalisés. Ils disposent de deux ans pour concrétiser les projets mineurs et de trois ans pour les projets majeurs. Le gouvernement veut ainsi s’assurer que l’argent est réellement investi, ajoute Mme Renaud.
Transformateurs
Les transformateurs bénéficient aussi d’un programme d’aide. Le Fonds d’investissement dans la transformation des produits laitiers dispose de 100 M$ et se terminera le 31 mars 2021. Chaque transformateur peut recevoir jusqu’à 10 M$ pour des investissements dans l’équipement et l’infrastructure ou jusqu’à 250 000 $ afin d’avoir accès à des expertises technique, managériale et commerciale.