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Du saumon génétiquement modifié risque de se retrouver dans les assiettes des consommateurs canadiens, si ce n’est pas déjà fait. En effet, l’entreprise AquaBounty a annoncé avoir vendu « environ cinq tonnes » de filets de saumon transgénique non étiqueté, sans préciser à quel détaillant.
Le saumon AquAdvantage de la société américaine est en fait un saumon de l’Atlantique auquel des scientifiques ont greffé un gène de l’hormone de croissance du saumon du Pacifique (chinook). Cette modification génétique lui permet d’atteindre la taille adulte presque deux fois plus vite que les autres saumons.
Le poisson, qui aurait été produit au Panama, s’est retrouvé sur le marché canadien après avoir obtenu le feu vert de Santé Canada et de l’Agence canadienne d’inspection des aliments en mai dernier.
Levée de boucliers
Les organisations écologistes ont dénoncé la semaine dernière l’absence d’un étiquetage obligatoire. « C’est une première mondiale. Le premier animal génétiquement modifié arrive sur le marché et les consommateurs du Québec deviendront, à leur insu, les premiers cobayes », déplore le coordinateur de Vigilance OGM, Thibault Rehn.
Selon Le Devoir, les trois grandes chaînes canadiennes de supermarchés Loblaw, Sobeys et Metro, ainsi que le géant américain Costco, ont affirmé ne pas vouloir offrir le saumon AquAdvantage dans leurs comptoirs.
L’Association des aquaculteurs du Québec, dont les membres ne produisent pas de saumon génétiquement modifié, craint toutefois que le poisson se retrouve quand même dans les supermarchés, notamment dans les produits transformés ou congelés.