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Oubliez le bruit et la poussière! À Saint-Denis-sur-Richelieu, les problèmes de cohabitation en milieu rural prennent la forme d’une invasion de mouches. La Terre est allée rencontrer des citoyens exaspérés.
« Au début, les gens n’osaient pas trop en parler. On ne voulait pas passer pour une gang de malpropres, explique une citoyenne, sous le couvert de l’anonymat. Finalement, en jasant avec des voisins, on s’est rendu compte que le problème était étendu. » La présence de mouches est telle que les résidents ne peuvent plus profiter de leur cour, encore moins manger à l’extérieur. Marie-Ève Albert et son conjoint ont emménagé il y a quelques mois dans leur nouvelle maison, située à un kilomètre de la source d’infestation. Leurs murs fraîchement peints en blanc sont aujourd’hui remplis de chiures de mouches. Les pièges installés dans les fenêtres débordent de mouches mortes. La page Facebook Spotted : Saint-Denis-sur-Richelieu témoigne d’ailleurs de l’ampleur du problème chez de nombreux citoyens.
Intervention
Au cours de l’été 2016, la municipalité a multiplié les démarches afin de trouver la source du problème. Au début d’août, le site a finalement été identifié. Il s’agit d’une ferme avicole appartenant au Groupe Robitaille. Le responsable de l’entreprise avait l’habitude de laisser les résidus de gazon s’accumuler le long des bâtiments. Toute l’herbe, avec la chaleur des ventilateurs et l’eau s’écoulant du toit, créait un substrat idéal pour la reproduction des mouches. Mis au courant du problème, le responsable de la ferme a accepté de mettre en place les mesures d’entretien nécessaires. La situation s’est améliorée jusqu’en juin dernier. Le 10 juillet, le conseil municipal de Saint-Denis a décidé de mettre en demeure le propriétaire de la ferme « pour régler définitivement la question », explique la mairesse, Ginette Thibault. Le 27 juillet, une inspection a confirmé que le protocole d’entretien était maintenant respecté. « La ferme est un citoyen corporatif avec qui nous n’avons jamais eu de problème. Nous sommes persuadés que la situation va revenir à la normale, mais la normale en milieu agricole, ce n’est pas la même chose qu’en ville », estime la mairesse. Le Groupe Robitaille n’a pas rappelé La Terre.
L’avis de la spécialiste Afin d’éviter la prolifération de mouches domestiques, la Dre Jade Savage de l’Université Bishop’s recommande de limiter l’accès à toute accumulation de matière organique en fermentation, que ce soit des grains, de l’herbe ou du fumier. « Le brassage les dérange vraiment beaucoup », ajoute la Dre Savage. Le contrôle des mouches adultes a une efficacité limitée. Il faut plutôt détruire leurs sites de ponte. Une mouche domestique pond une centaine d’œufs, qui arriveront à maturité au bout de deux ou trois semaines. |