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À 51 ans, Pierre Lampron devient le nouveau président des Producteurs laitiers du Canada (PLC) pour un mandat de 2 ans. Le producteur de lait biologique de Saint-Boniface en Mauricie hérite de ce poste au moment où l’avenir des 12 000 fermes laitières au pays est assombri par la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
« Ma plus grande motivation, c’est justement de défendre la gestion de l’offre et de rassembler l’industrie laitière du Canada », a confié Pierre Lampron, en entrevue téléphonique depuis Edmonton. Le nouveau président a été élu au second tour d’un scrutin tenu par le conseil général. Les 52 délégués des PLC étaient réunis dans la capitale albertaine la semaine dernière pour leur assemblée générale annuelle.
Pierre Lampron est en production laitière depuis 1987. Il est propriétaire avec ses frères Alexandre et Daniel de la Ferme Y. Lampron, de Saint-Boniface, près de Shawinigan. Entré au conseil d’administration des Producteurs de lait du Québec en 2000, Pierre Lampron en est le 2e vice-président. Président de Valacta, il était aussi responsable de ProAction, un nouveau programme national de bien-être animal. Il est enfin devenu membre du conseil d’administration des PLC en 2007.
« Je suis aussi fier qu’un Québécois se retrouve au national, où on a notre place à prendre », a-t-il déclaré, rappelant que le Québec est le premier producteur de lait au pays.
Pierre Lampron succède à Wally Smith, de la Colombie-Britannique, qui a occupé le poste durant six ans, tout comme son prédécesseur, Jacques Laforge, du Nouveau-Brunswick, aujourd’hui président de la Commission canadienne du lait. Auparavant, les présidents des producteurs de chaque province assumaient la présidence nationale durant deux ans par alternance. Jean Grégoire a ainsi occupé le poste. Aujourd’hui, le président d’une province ne peut accéder à la présidence nationale.
Le nouveau président des PLC entend par ailleurs conserver son poste de 2e vice-président des Producteurs de lait du Québec pour demeurer « groundé » avec la base. Il se dit motivé par l’équipe autour de lui, « bien entouré » par le personnel. Outre la renégociation de l’ALENA, il aura à surveiller de près les nouvelles règles sur l’étiquetage et le prochain guide alimentaire canadien.
« Ma grande qualité, a-t-il affirmé, c’est d’être un rassembleur. C’est important pour défendre nos dossiers, dont l’ALENA avec les États-Unis. Je suis le représentant des producteurs, mais il faut travailler en collaboration avec les transformateurs. Il faut se positionner comme une industrie. »
« Au terme de notre assemblée annuelle, a-t-il ajouté, les producteurs sentent qu’il est très important d’avoir une unité au pays comme industrie laitière, pas juste entre producteurs. De gros enjeux nous attendent et nous devons travailler ensemble. »