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Pour souligner le 125e anniversaire de ses délicieux biscuits à l’érable, la compagnie Dare ne pouvait choisir de meilleurs ambassadeurs. Daniel Vigneault, issu de la 5e génération de la famille, et son équipe de joyeux mononcles ont trouvé la façon de faire chanter les érables.
« On a de bons rendements et 300 de nos 6 000 entailles fonctionnent encore avec des chaudières, dont l’eau est ramassée avec un cheval », indique Daniel Vigneault pour expliquer comment Dare a effectué son choix. Cliente de la Coopérative Citadelle, la compagnie était à la recherche d’une famille d’acériculteurs qui pourrait représenter les qualités de son produit fétiche fabriqué depuis 1892. Elle est tombée sous le charme des Vigneault, de Sainte-Sophie-d’Halifax, où un message publicitaire pour les réseaux sociaux a été tourné fin mars dernier.
« On a été chanceux, relate Daniel. La première journée, le 23 mars, ça coulait beaucoup. Le lendemain, il a fait -15 °C et on a tourné les scènes intérieures en faisant bouillir. »
L’équipe de mononcles, c’est d’abord Antonio, qui a transféré l’érablière à Daniel, devenu propriétaire en 1994. Le duo a d’ailleurs fait la première page de La Terre en décembre 2006 pour montrer un exemple réussi de transfert. Il y a aussi André, un prêtre à la retraite devenu responsable de la cueillette de l’eau d’érable provenant des chaudières. On retrouve également Jean-Pierre, retraité de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail, ainsi que Jean-Louis, un ingénieur forestier. De plus, il y avait Alexandre, aujourd’hui décédé.
« Ils ont déjà dit qu’ils étaient bien contents de venir m’aider pour les sucres à leur retraite, parce que c’est comme des vacances pour eux », raconte Daniel. Celui-ci est particulièrement heureux de compter sur cette équipe hors pair. Il y a six ans, relate-t-il, une nouvelle cabane a été construite pour remplacer celle bâtie par Antonio en 1976. Si plusieurs membres de la famille ont participé aux travaux, les mononcles ont pris soin de la finition intérieure.
« C’est là que l’équipe s’est cimentée, témoigne Daniel avec émotion. Maintenant, on bat des records de production. »
Et quels records! Le printemps dernier, les Vigneault ont obtenu une moyenne de 7,15 lb à l’entaille, « la meilleure de notre histoire », exulte Daniel. Celui-ci admet que la météo a été favorable, mais celle-ci n’explique pas tout. Incidemment, les fuites de vacuum ne sont pas tolérées.
« C’est aussi tout le travail réalisé par Antonio et mon grand-père, soutient Daniel. Antonio a déjà reçu le mérite forestier et mon grand-père avait également remporté le concours du mérite agricole. Son érablière avait été bien cotée. Les fruits de ce qu’on fait aujourd’hui, ce sont les prochaines générations qui vont les récolter. »
De plus, Daniel se dit très fier d’avoir pu représenter tous les producteurs de sirop d’érable du Québec et les membres de Citadelle. Au fil des ans, pense-t-il, leurs efforts ont permis la fabrication d’un biscuit emblématique.
« C’est une cousine de Saskatoon qui m’a appris que le message publicitaire était en ligne vers le 3 mai », rapporte Daniel, précisant que l’effet médiatique s’est fait particulièrement sentir durant les 48 heures suivantes.