Vie rurale 8 septembre 2014

La ferme familiale célébrée en 2014

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L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) annoncera vendredi à New York que l’année 2014 sera consacrée à l’agriculture familiale partout dans le monde.

« C’est une première et nous nous en réjouissons », a réagi en entrevue à la Terre le secrétaire général d’UPA Développement international (UPA DI), André Beaudoin.

Il précise : « Ce sera beaucoup plus qu’une année symbolique. On amorcera une réflexion en profondeur pour tenter de trouver des solutions, pour voir comment on peut aider les fermes familiales à nourrir la planète. »

La tenue d’un sommet nord-américain à Québec, en avril 2014, constituera sans contredit l’un des moments forts de l’année. « Pendant 2 jours, souligne M. Beaudoin, nous allons réunir plus de 125 penseurs et acteurs du monde agricole des États-Unis, du Mexique et du Canada. »

Fait singulier, ce sommet se tiendra au Château Frontenac, là où est née la FAO il y aura 70 ans en 2015. « Nous ne pourrons passer sous silence la dimension symbolique d’un tel événement », soulève le secrétaire général d’UPA DI.

Il s’attend à recevoir des invités de marque lors de ce sommet parrainé par l’Union des producteurs agricoles (UPA), La Coop fédérée, l’Organisation mondiale de l’agriculture (OMA), la Fédération canadienne de l’agriculture (FCA) et la FAO.

« On va bientôt envoyer les cartons d’invitation, indique André Beaudoin. On se prépare. »

Une proposition philippine

Par ailleurs, le secrétaire général d’UPA DI ne cache pas que cette réflexion, qui va bientôt s’amorcer à l’échelle planétaire sur le rôle que joue l’agriculture familiale, tombe à point. Il rappelle qu’ils sont nombreux, tant au Nord qu’au Sud, à se questionner sur la montée du libéralisme économique, et sur ses impacts sur les fermes familiales, grandes et petites.

« La crise alimentaire de 2008 a démontré que le libéralisme économique, ça ne fonctionne pas, résume-t-il après coup. On court un risque énorme à bouder l’agriculture familiale; c’est comme jouer à la roulette russe. Il nous faut une agriculture plurielle et s’éloigner des mouvements de concentration. »

Ce n’est d’ailleurs pas le fait du hasard si l’idée de consacrer une année entière à l’agriculture familiale est venue des Philippines, un pays qui doit composer avec des défis considérables pour nourrir sa population.

Et nous savons tous que ce pays traverse actuellement une période noire en raison du typhon qui a détruit des vies et tout démoli sur son passage…