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À une époque où l’on entend beaucoup parler de bien-être animal, on trouve qu’on ne se préoccupe pas assez du bien-être humain.
À ce propos, plusieurs études ont décrit les conditions de vie et de travail de la population d’agriculteurs comme étant particulièrement contraignantes, notamment en raison des longues heures de travail, de l’incertitude des rendements et des revenus ainsi que du peu de congés. Il arrive que certains producteurs assurent l’efficacité et la rentabilité de leur entreprise au détriment de leur santé. Une récente enquête française les classe au premier rang en ce qui a trait au risque d’épuisement professionnel. Personne n’est contre la vertu. Certes, il faut se préoccuper du bien-être animal, mais il ne faut pas oublier de se soucier également de ceux et celles qui sont responsables des soins aux animaux et à la terre.
D’ailleurs, comme nous l’écrivait un agriculteur, les deux vont ensemble : « Le bien-être des animaux est réglementé, mais l’on ne se soucie pas de celui des producteurs, alors que les deux choses sont étroitement liées. » En effet, les animaux peuvent bénéficier de toutes les conditions environnementales favorables à leur bien-être, mais si l’agriculteur souffre d’insomnie depuis plusieurs nuits en raison de divers facteurs de stress tels que météo, baisse des prix, paperasse ou séparation, il se pourrait qu’il soit moins attentif aux signes d’inconfort de ses bêtes. Effectivement, plus on entre dans le cercle vicieux du manque de sommeil, plus les journées sont longues et pénibles, plus on a la mèche courte et plus il est difficile de faire ses tâches convenablement, dont les soins de base des animaux. Alors, remettons à l’ordre du jour le bien-être de l’humain.
En passant, on vous pose la question : c’est quoi le bien-être pour vous?
Q Nous avons une ferme laitière et de la relève. À 55 ans, mon mari travaille encore 70 heures par semaine, mais moi, je voudrais qu’on pense enfin à nous et qu’on fasse autre chose que travailler. Qu’est-ce que je peux faire?
R Vous n’êtes sûrement pas la seule dans cette situation. Plusieurs hommes se sont investis avec passion dans leur travail d’agriculteur et il leur est difficile d’envisager un arrêt. On pourrait comparer leur transition à un sevrage d’une dépendance. Certains peuvent cesser de fumer du jour au lendemain, alors que pour d’autres, le processus est beaucoup plus long. Commencez par avoir des petits projets de couple et augmentez-les progressivement. Votre mari va peut-être y prendre goût.
En attendant, si vous êtes prête, rien ne vous empêche, vous, de faire autre chose que le travail à la ferme. Pratiquez des activités qui vous font plaisir. En vous voyant heureuse, votre conjoint finira peut-être par avoir envie de vous imiter.
Q Comment faire pour retrouver ma relation amoureuse avec mon mari après 30 ans de vie commune?
R Que fait-on quand une terre est en friche et qu’on veut recommencer à la cultiver? Avant de semer le bon cultivar, il faut s’attaquer à ce qui a été négligé, notamment les petites attentions ou les marques d’amour. Il faut également enlever les éléments indésirables, soit les souches ou les roches qui sont apparues au fil des ans. Cela peut être l’indifférence ou le fait de tenir l’autre pour acquis. La terre a aussi besoin d’éléments nutritifs pour accueillir les nouvelles plantes, comme des mots doux, des caresses, des compliments, des surprises ou des sorties en couple. Quand on aime, on a envie de s’attaquer aux mauvaises herbes. C’est déjà un grand pas de fait. C’est plus facile et beaucoup moins fatigant d’accomplir ce travail à deux.
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