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Depuis 10 ans, les éleveurs ovins de partout au Québec peuvent profiter d’un accès équitable au marché de l’agneau lourd. « On en est fiers, mais il reste des défis à réaliser », souligne aujourd’hui le président des Éleveurs d’ovins du Québec, Yves Langlois.
Avant l’arrivée de l’Agence, la commercialisation des agneaux lourds était assurée par des organismes régionaux. Dans les secteurs où ces organisations étaient absentes, les producteurs vendaient leurs agneaux à prix moindre dans les encans. Les Éleveurs d’ovins du Québec souhaitaient donc développer un outil afin de permettre à tous les producteurs d’avoir accès au marché de l’agneau lourd et de recevoir un prix égal, et ce, peu importe leur région.
En 2003, les producteurs ont mandaté leur fédération afin qu’elle mette en place une agence de vente centralisée pour la commercialisation de leurs agneaux lourds. Le 4 juin 2007, l’Agence de vente des agneaux lourds a démarré ses activités.
L’Agence permet aux éleveurs de mener les négociations collectivement, de connaître les prix d’avance et de mieux gérer l’écoulement de leur production. De leur côté, les acheteurs sont assurés de recevoir une quantité déterminée d’agneaux sur une base régulière. Les carcasses sont classifiées et le paiement s’effectue en fonction de la qualité.
Au début des activités de l’Agence, un producteur sur quatre bénéficiait d’un contrat annuel alors qu’aujourd’hui, près de la moitié se prévaut de cette sécurité de revenus. En 2007, 35 % des volumes étaient sous engagement annuel. En 2016, il s’agissait de 80 % du volume total. Quant au prix, il est passé d’un peu plus de 7 $/kg carcasse à 10,50 $/kg.
Lors de l’évaluation périodique du Plan conjoint des producteurs d’ovins du Québec en 2014, la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec a souligné les résultats positifs obtenus par l’Agence en ce qui concerne les prix, la prévisibilité de ceux-ci et l’adaptation aux besoins du marché.
Défis
À l’heure actuelle, la production québécoise de viande d’agneau ne répond qu’à 47 % de la demande intérieure. « Il faut sécuriser nos approvisionnements. On doit satisfaire les besoins du marché qui sont en belle augmentation. Il faut être au rendez-vous », insiste M. Langlois. « Nous ne devons pas nous asseoir sur nos lauriers, poursuit la directrice générale des Éleveurs, Amina Baba-Khelil. La rentabilité de nos fermes demeure un défi. C’est un produit noble et c’est quasiment le seul qui peut encore être développé. La tablette est là. Notre défi est de l’occuper », conclut-elle.