Vie rurale 28 juin 2017

« Le policier a sorti ses menottes » – Nicol Simard, Ferme du Gouffre

En cas d’urgence, policiers et pompiers doivent parfois protéger les producteurs… contre eux-mêmes!. À Baie-Saint-Paul, dans Charlevoix, le propriétaire de la Ferme du Gouffre a tenté de sauver ses bêtes d’un terrible incendie.

« Avec mon fils et un passant, nous sommes entrés. Les vaches étaient debout et nous regardaient comme si elles nous demandaient de les sauver, relate Nicol Simard, copropriétaire. Après quatre ou cinq génisses, les policiers nous ont dit que la fumée était trop dense et toxique. Je suis passé devant eux pour retourner dans le bâtiment. Un agent de police a sorti ses menottes en me disant : “Si tu fais encore un pas, je t’arrête pour entrave au travail d’un policier.” Je me suis alors assis et j’ai regardé l’étable brûler », commente le producteur laitier.

Avec le recul, Nicol Simard sait que personne n’aurait pu en faire plus le 7 juin dernier pour ses 180 bêtes. Il comprend le refus des pompiers et policiers à sortir les animaux, « leur vie valant plus que celle d’une vache ».  

« La première chose que tu dois sauver, c’est la vie humaine », convient l’éleveur, fort conscient que des pompiers ont même été évacués par ambulance à la suite de leur combat contre l’incendie.

VOIR AUSSI
Une unité parée aux sauvetages les plus difficiles
Pour éviter de mettre sa vie en danger
Les secours se perfectionnent pour le milieu agricole
Le tracteur, principale cause de décès à la ferme