Vie rurale 13 juin 2017

Une vidéo « révoltante » sur des poulets maltraités

Le groupe de défense du bien-être des animaux Mercy for Animals a mis en ligne une vidéo où l’on voit des poulets sévèrement maltraités par des attrapeurs qui vont jusqu’à arracher une patte d’un poulet vivant.

La vidéo se passe en Colombie-Britannique pour des poulets attrapés pour le compte du transformateur Lilydale (Sofina Foods).

« On condamne ces actes-là. C’est illégal. Ce sont des voyous et c’est révoltant », a commenté à La Terre Benoit Fontaine, président des Producteurs de poulet du Canada.

Même son de cloche chez les transformateurs. « La vidéo est répugnante et répréhensible. Ça ne représente d’aucune façon les pratiques normales de l’industrie », indique Robin Horel, président du Conseil canadien des transformateurs d’œufs et de volailles (CCTOV). Il estime qu’il semble s’agir d’un cas d’abus pour lequel des lois existent.

Sofina Foods/Lilydale, l’un des membres du CCTOV, s’est engagé à prendre des actions immédiates avec ses fournisseurs pour mener une enquête complète de la situation par le biais d’experts à l’emploi de l’entreprise et d’autres non associés à cette dernière pour s’assurer que ses exigences en matière de bien-être animal sont respectées par tous.

Elite Services, la compagnie d’attrapage des oiseaux dans la vidéo, a aussi émis des commentaires dans le même sens en plus de congédier le superviseur et les cinq employés en cause. Un audit interne sera mis en place pour assurer le respect du code de bonnes pratiques de l’Agence canadienne d’inspection des aliments.

« On s’attend à ce que tous les intervenants de la filière du poulet soient vigilants et responsables en ce qui concerne le traitement des oiseaux », a ajouté Robin Horel.

Benoit Fontaine rappelle que tous les producteurs canadiens sont soumis à un programme de soins aux animaux obligatoire, qui fait l’objet d’un audit par une tierce partie. Les producteurs sont toutefois responsables des poulets, à partir du placement des poussins jusqu’à leur chargement, mais c’est l’acheteur qui sous-contracte l’équipe d’attrapage pour amener les poulets à l’usine d’abattage et de transformation.

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Cœurs sensibles s’abstenir.

La vidéo en question est disponible sur le site Internet au www.latorturedespoules.ca