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Un récent projet de recherche confirme les attributs de l’agneau du Québec, qui a la réputation d’être une viande tendre, au goût plus délicat que celle de ses concurrents d’outre-mer. Toutefois, il possède un adversaire de taille : l’agneau d’Australie.
Lancé en 2014, le projet Caractérisation de la qualité de la viande d’agneau mise en marché au Québec devait, comme son nom l’indique, caractériser l’agneau commercialisé ici, qu’il soit produit chez nous, dans le reste du Canada, en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Par le fait même, l’équipe de recherche voulait savoir comment se positionne l’agneau de la Belle Province.
Pour ce faire, le responsable du projet, le chercheur Éric Pouliot, s’est promené incognito d’épicerie en épicerie afin d’acheter des carrés d’agneau. Les pièces ont par la suite été soumises à différents tests.
« Il y a beaucoup de produits australiens et néo-zélandais sur notre marché », a affirmé M. Pouliot, lors de la réunion générale annuelle du Centre d’expertise en production ovine du Québec. L’agneau australien s’avère le plus facile à dénicher, même au rayon des produits frais.
Les deux produits « étrangers » sont moins chers au kilogramme tandis que l’agneau de l’Ouest canadien se révèle le plus coûteux. Du point de vue de la taille, « la grande tendance générale, c’est que les carrés du Québec et de la Nouvelle-Zélande sont plus petits », a expliqué le scientifique. Au chapitre de la composition, ceux du Québec et de la Nouvelle-Zélande contiennent une proportion moindre de gras. Du côté des qualités organoleptiques, l’agneau du Québec possède le goût le plus délicat. Les deux produits d’Océanie présentent la plus forte concentration de flaveurs étrangères, au goût plus intense.
Pour ce qui est de la tendreté, l’agneau du Québec se révèle légèrement moins tendre que celui de ses compétiteurs australiens et canadiens. Sa tendreté demeure tout de même excellente. Cette différence s’expliquerait par le vieillissement de la viande. L’agneau importé, emballé sous vide, profite d’un vieillissement accru par rapport à celui du Québec, a mentionné Éric Pouliot.
En conclusion, l’agneau de l’Australie constitue un sérieux concurrent en raison de ses qualités organoleptiques intéressantes, de son prix inférieur et de sa grande disponibilité.