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Le Québec se place en première position au Canada en ce qui concerne les superficies de fruits, de petits fruits et de noix.
Cette donnée surprenante provient du dernier recensement agricole de Statistique Canada de 2016. De façon plus prévisible, on y apprend aussi que le Québec mène le bal au pays en ce qui a trait aux superficies de bleuets et de canneberges.
En fait, la superficie consacrée à ce secteur de l’agriculture au Québec a crû de 7,9 % par rapport à 2011 pour se situer à 104 414 acres en 2016. Celle des canneberges est en nette progression pour cette période avec 39,3 % d’augmentation et celle des bleuets a crû de 6,8 %.
Cette dernière production est la plus importante du secteur des fruits au Québec pour un total de 71 666 acres. Les pommes arrivent en deuxième place avec 12 791 acres et les canneberges sont maintenant cultivées sur 9 888 acres.
Diminution pour les légumes
Du recensement de 2011 à celui de 2016, la superficie consacrée aux légumes en plein champ au Québec a diminué de 0,7 %. Il se cultive encore tout de même 92 431 acres de légumes.
Les deux principales cultures dans ce secteur sont le maïs sucré avec 18 030 acres et les pois verts, cultivés sur 9 276 acres.
Statistique Canada note que la superficie consacrée à la production de fleurs et aux légumes de serre a diminué de 5,8 % pour s’établir à 25,2 millions de pieds carrés. Toujours en 2016, la plus grande proportion de la superficie serricole était destinée aux fleurs.
Des exportations en croissance
Selon les chiffres d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada, les exportations totales de fruits et légumes du Québec sont passées de 122 M$ en 2003 à près de 250 M$ en 2015.
Selon une récente étude du spécialiste Jean Dumas, commandée par l’Association des jardiniers maraîchers du Québec, on assiste à une augmentation de la consommation de plusieurs variétés de fruits et de légumes aux États-Unis : asperges, brocolis, poivrons, fraises et autres non-agrumes (incluant les bleuets, framboises et canneberges).
L’expert de la firme Marcon estime que cela pourrait représenter une opportunité pour les productions du Québec. Le département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) pense d’ailleurs que la part de son marché national qui sera occupé par le Mexique et le Canada passera de 19 % en 2014 à 26 % en 2025. Le Mexique occupe cependant la plus grande part de ce marché.
L’USDA prévoit que les importations américaines de fruits et de légumes devraient augmenter de 4,5 % par an pour les 10 prochaines années. En volume, cette croissance signifie quelque 1,8 milliard de livres de fruits et 2 milliards de livres de légumes par an.
Signalons toutefois une baisse de la consommation de pommes de terre fraîches (-2,6 % par an) et de l’ensemble des légumes frais (-0,73 % par an) chez nos voisins du Sud. De façon globale, l’étude de Marcon indique que la consommation de fruits et légumes continue néanmoins d’augmenter sur notre principal marché (États-Unis). Le facteur démographique vient jouer puisqu’on compte un peu plus de 2,5 millions d’Américains de plus par année.
L’effet Trump pourrait cependant changer la donne. Il faudra voir si la renégociation de l’ALENA exigée par le gouvernement américain viendra freiner les exportations du Mexique ou du Canada par une taxe à la frontière dans le but de favoriser les producteurs américains. Les prévisions de l’USDA pourraient alors ne pas se matérialiser comme prévu.