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Amélanches – La production d’amélanches est toujours faible au Québec : en 2017, moins de 15 ha sont cultivés. Pourtant, l’amélanchier est un arbuste indigène rustique du Québec et ses fruits étaient consommés abondamment par les Amérindiens et les ménages québécois avant 1960.
« L’amélanche est un fruit qui n’est pas difficile à produire et qui a un très fort potentiel », indique la propriétaire du Gourmet Sauvage, Ariane Paré-Le Gal. La confiture qu’elle prépare avec les amélanches sauvages récoltées sur ses terres est son deuxième meilleur vendeur après celle aux bleuets. La jeune femme avoue néanmoins devoir s’approvisionner dans l’Ouest canadien lorsque la production locale vient à manquer.
Baies d’argousier
Il y a quelque 75 producteurs de baies d’argousier de la province cette année (environ 125 ha en culture). L’Association des producteurs d’argousiers du Québec travaille conjointement avec le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) pour organiser, en 2017, une journée d’information consacrée à la production et à la transformation de la baie ainsi qu’à son potentiel de mise en marché. Les agriculteurs achètent également de la publicité dans des magazines spécialisés et créent de nouveaux produits transformés, de plus en plus présents sur les marchés. Parallèlement, l’Association développe des outils pour faciliter le démarrage des futurs producteurs. Son président André Nicole espère voir la récolte se mécaniser dans les 10 prochaines années.
Aronias
En dépit du fait qu’il existe moins de 20 ha d’aronias en culture, deux modèles de production sont présents au Québec, selon l’agronome Francis Bernier Blanchet, de la coopérative Cultur’Innov. La majorité des producteurs cueillent de petits volumes de fruits de manière artisanale, tandis que les autres ont une grosse production récoltée mécaniquement. Le développement de cette dernière filiale est lent, d’après M. Bernier Blanchet, principalement parce que les aronias se cultivent en complément à d’autres productions au sein d’une entreprise et qu’en raison de leur goût astringent, elles doivent être transformées.
Camerises
La production de camerises connaît une expansion fulgurante au Québec, mais aussi ailleurs au Canada, aux États-Unis, en Russie et en Europe de l’Est. Pour tenter de combler la demande grandissante dans la Belle Province, le nombre de camérisiers en terre est passé de deux mille à un million en seulement 10 ans, ce qui représente environ 650 ha en culture. Bien que les camerises soient des fruits fragiles, les producteurs sont parvenus à mécaniser leurs récoltes pour le marché de la transformation et de la congélation, qui tend à prendre de l’ampleur.
Baies de cassis
Bien que quelques producteurs cultivent les baies de cassis au Québec (environ 50 ha), le développement de cette culture est faible dans la Belle Province. Originaire de l’hémisphère nord et des montagnes d’Amérique du Sud, la baie de cassis est aujourd’hui le « troisième petit fruit d’Europe », explique l’agronome de Cultur’Innov Francis Bernier Blanchet. Le Vieux Continent en produit d’importants volumes qui supplantent le développement de la filière québécoise. La récolte peut se faire mécaniquement sur les arbustes. Les fruits sont surtout connus pour la liqueur qu’ils permettent de fabriquer, mais les feuilles et les bourgeons peuvent également servir.
Cerises rustiques
Développés en Saskatchewan, les cerisiers nains rustiques sont encore une culture émergente au Québec. D’ailleurs, les superficies n’ont pas beaucoup évolué, passant de 6 ha en 2001 à 25 ha en 2017. Pourtant, les fruits issus des cerisiers nains rustiques sont savoureux, même s’ils sont peu sucrés, indique M. Bernier Blanchet. Les producteurs visent trois marchés au Québec : l’autocueillette puisque les cerises se récoltent facilement à la main, la vente de fruits frais et la transformation à la ferme. Il est à noter que le dénoyautage représente un certain défi pour les agriculteurs qui souhaitent tenter l’aventure.
Baies de sureau
Tout comme les baies de cassis, celles de sureau sont cultivées de façon importante en Europe. Les producteurs d’ici, spécialisés dans leur culture, se heurtent donc à la compétition européenne. L’augmentation du nombre de producteurs et de plants en terre est faible cette année, avec environ 75 ha en culture dans la province. Le marché visé par les agriculteurs établis est la transformation alimentaire et les produits de santé naturels, tant par l’utilisation des fleurs que des baies. « Cet arbuste pousse très rapidement, se multiplie facilement et offre des rendements élevés dans de bonnes conditions », lit-on sur le site de Cultur’Innov.