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SAINT-ALEXIS DE MONTCALM — Si, au départ, la culture de brocolis biologiques s’annonçait casse-cou, les résultats aux champs se sont avérés « plus que satisfaisants », selon le président de Productions maraîchères Mailhot, Marcel Mailhot.
En 2014, quand il s’est lancé dans la production de crucifères biologiques pour Bonduelle, il savait que l’aventure ne serait pas de tout repos.
« Le brocoli bio, c’est extrêmement difficile à produire, surtout parce que c’est une plante qui est bien aimée par les chenilles et autres insectes ravageurs, explique-t-il. Mes amis m’ont dit : “Marcel, tu vas te casser la gueule”, mais j’ai réussi en 2014 et à nouveau en 2016. »
L’été dernier, Productions maraîchères Mailhot a produit près d’un million de livres de brocolis biologiques destinés au marché du surgelé sous la marque Bonduelle.
Pour arriver à de tels résultats, M. Mailhot et son équipe ont dû ajuster leurs méthodes de production dans la préparation des champs, la restructuration des sols, la gestion des mauvaises herbes et des insectes et la formation de la main-d’œuvre. Le périple vers le bio a été longuement planifié. « On a tout changé », résume l’agriculteur.
Un projet commun
L’idée de se lancer dans la production biologique vient des objectifs communs de Bonduelle et des Productions maraîchères Mailhot.
« Ça fait longtemps que je suis dans le domaine et je commençais à sentir que j’avais fait le tour du jardin, indique Marcel Mailhot, qui cumule 35 ans de partenariat avec Bonduelle. Je cherchais à me diversifier et la relève voulait faire des changements. »
De son côté, Bonduelle a entamé un virage biologique il y a quelques années. La production de brocolis bio s’inscrivait dans cette démarche.
« On évalue actuellement tous nos légumes à savoir si on peut faire la transition, soutient le directeur des usines québécoises de Bonduelle, Robert Deschamps. On ne pense pas seulement aux sacs monolégumes, mais on veut aussi faire des mélanges, par exemple des sacs de haricots et de brocolis biologiques. »
Deschamps admet que le marché pour le brocoli bio surgelé est « compliqué ». C’est que les consommateurs qui cherchent des légumes biologiques ont le réflexe de se tourner vers des produits frais, dit-il. « On va quand même de l’avant avec les brocolis, mentionne-t-il. On croit que les consommateurs vont répondre présents. »
À Saint-Alexis de Montcalm, Marcel Mailhot a bon espoir de réussir sa production 2017. « Je ne crache pas dans les airs. Ça se peut que je me plante, mais on échoue aussi dans le conventionnel, souligne-t-il. Je suis le plus gros producteur bio au Québec, alors s’il y a des obstacles, je vais être capable de me relever. »
Pour lui, la production biologique est simplement un retour à l’essence de l’agriculture. « Il faut une bonne compréhension de ce qui se passe dans la nature. Une fois qu’on comprend ça, ça va bien. »