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L’entreprise artisanale La Fourmi bionique transforme une tonne de céréales fines et nutritives, sous forme de mélanges de granolas maison et de barres pour gourmets.
Les matières premières proviennent à 85 % du Québec. « Ça fait 10 ans qu’on utilise des produits québécois », affirme Geneviève Gagnon, fondatrice de la compagnie située à Ville-Émard.
La femme d’affaires, et maman de 39 ans, a déployé des efforts colossaux depuis 2004 pour conserver une majorité d’ingrédients locaux et sains dans ses céréales pour gourmets tout en continuant de développer l’entreprise. « Je n’ai jamais fait de compromis pour une question de prix », clame celle qui conçoit ses propres recettes.
L’équipe s’applique énormément pour obtenir un goût et une coloration sans failles. « On peut goûter jusqu’à 12 miels avant de trouver le bon », soutient la jeune entrepreneure. Ainsi, nul besoin de mentionner que lorsqu’elle trouve le bon producteur, elle tient à le garder longtemps.
Miel de l’Abitibi, canneberges de Notre-Dame-de-Lourdes et sirop d’érable de Trois-Pistoles, avoine et farine d’épeautre du Québec, voilà quelques exemples de matières premières contenues dans les céréales La Fourmi bionique. En effet, la directrice de l’entreprise favorise les producteurs locaux et, lorsque c’est possible, elle choisit des produits biologiques qui sont certifiés par Ecocert Canada. « On pourrait opter pour un miel bio de l’Argentine, mais nous préférons un produit local », affirme Mme Gagnon. Elle est de plus très fière de ses mélanges de granolas maison parce qu’ils arborent les mentions Aliments du Québec1 et Aliments préparés au Québec2.
Geneviève Gagnon a toujours voulu un produit haut de gamme, reflétant son respect de l’environnement, mais cherchait à séduire « monsieur et madame Tout-le-monde ». En créant La Fourmi bionique et ses saveurs amusantes, elle a conçu un produit original et nourrissant qui se retrouve dans les Métros, IGA et autres grandes surfaces.
La Fourmi bionique rivalise aujourd’hui avec un principal compétiteur, Nature’s Path, une entreprise de la Colombie-Britannique qui transforme ses céréales aux États-Unis. De son côté, La Fourmi bionique emploie 13 personnes au Québec et détient plus de mille points de vente partout au Canada et en Europe. Elle distribue même ses gourmandises à la Grande Épicerie de Paris et aux Galeries Lafayette. La plupart des ventes (95 % du chiffre d’affaires) se font toutefois au Québec.
Élevée dans l’ère du processed food (aliments transformés), Geneviève Gagnon a découvert les vertus de tout ce qui était local et biologique dans la vingtaine lorsqu’elle tenait une table champêtre dans son appartement du Plateau Mont-Royal. « J’ai alors réalisé que ma passion était l’alimentation. » D’ailleurs, son grand-père était producteur de lait à Bromptonville. Puis, de fil en aiguille, elle s’est entichée pour le mouvement Slow Food, qui a pour objectif « d’éveiller le goût du public à une nourriture de qualité, d’expliquer l’origine des aliments et les conditions sociohistoriques de leur production, de faire découvrir les producteurs d’ici et d’ailleurs », peut-on lire sur le site de Passeport Santé.
Les mélanges de La Fourmi bionique qui contiennent le plus d’ingrédients québécois sont l’Essentiel, un granola au sirop d’érable et à l’orme rouge, le Vitalité, aux canneberges et aux pétales de calendula, et le Nature, une recette à l’avoine croquante et au miel.
Durant la prochaine année, Mme Gagnon rêve de créer une nouvelle saveur et d’intensifier ses démarches de distribution hors du Québec. « Si nous pouvons développer ailleurs, c’est parce que les Québécois nous ont fait confiance », croit Mme Gagnon.