Vie rurale 31 mai 2017

AGRIcarrières a le vent dans les voiles

LONGUEUIL — L’actualité, les réseaux sociaux et les représentations ont joué en faveur d’AGRIcarrières cette année, donnant une importante visibilité au comité sectoriel de main-d’œuvre de la production agricole.

« On a le vent dans les voiles », a annoncé la directrice générale Geneviève Lemonde aux élus de l’Union des producteurs agricoles, le 24 mai, en ouverture de l’assemblée générale annuelle.

Visibilité

La hausse du salaire minimum a fait couler beaucoup d’encre dans les médias, tout comme le Rendez-vous national sur la main-d’œuvre de février dernier. Ces deux sujets d’actualité ont permis à AGRIcarrières de mettre en lumière, aux yeux du grand public, du gouvernement et des producteurs eux-mêmes, certains enjeux en gestion des ressources humaines et de la main-d’œuvre propres au milieu agricole.

D’ailleurs, les résultats finaux de l’étude d’impact de l’augmentation du salaire minimum sur le milieu agricole devraient être dévoilés vers la fin juin. Le rapport en présentera la démarche, les résultats et les pistes de solution à privilégier. Rappelons que le gouvernement de Philippe Couillard a statué sur une hausse du salaire minimum qui devrait atteindre 12,45 $ en 2020, contrairement à l’éventualité d’une augmentation à 15 $ anticipée avec appréhension par les producteurs en janvier dernier.

La visibilité d’AGRIcarrières n’aurait pas été aussi importante sans un solide réseau de ressources et les réseaux sociaux. L’équipe « de feu » et ses collaborateurs, comme l’appelle Mme Lemonde, ont parcouru « des kilomètres pour être présents aux assemblées d’associations de producteurs, aux colloques concernant l’employabilité, l’orientation scolaire et les services-conseils, sans oublier tous les événements d’envergure du milieu agricole », expliquent les dirigeants d’AGRIcarrières dans leur rapport d’activités.

Formation, main-d’œuvre et réflexions

Devant le succès des stages pour apprentis ouvriers en production laitière en Montérégie, trois autres stages ont été mis en place au Québec dans les secteurs serricole, maraîcher et pomicole. Ceux-ci permettront d’attirer une main-d’œuvre régionale, qui possède peu ou pas d’expérience en agriculture. L’accès aux programmes de formation de la Commission des partenaires du marché du travail pour les travailleurs étrangers temporaires est un autre chantier en cours.

De plus, la réflexion qu’amorce cette année le comité sectoriel concerne les employés syndiqués d’entreprises agricoles. Afin d’être en mesure de les soutenir, on se demande si les élus seraient prêts à ouvrir un poste de conseiller syndical au sein du conseil d’administration d’AGRIcarrières. L’année à venir promet d’être tout aussi chargée que la dernière.