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Mauvaise surprise pour les producteurs de lait. Le prix de l’hectolitre à la ferme a chuté de 3 $ en avril, pour se situer à 67,06 $.
Pour le producteur moyen, il s’agit d’une baisse de revenu d’environ 1 250 $ pour le mois, attribuable principalement au fléchissement du prix mondial. « Il y en a qui vont dire qu’on répète toujours la même chose, mais c’est le cas et c’est bien sûr très décevant », commente le président des Producteurs de lait du Québec (PLQ), Bruno Letendre.
Celui-ci ajoute que les ventes ont diminué dans les classes payantes, tel le lait de consommation. Par contre, la demande pour la matière grasse comme le beurre demeure forte. Rappelons que les stocks de beurre sont en reconstruction et que la cible devrait être atteinte en juillet prochain.
« Quand on touchait un prix élevé, observe Bruno Letendre, on faisait moins de beurre et le prix mondial était haut. Là, c’est le contraire. »
Les producteurs de lait font aussi valoir que les prix connaissent historiquement une diminution en avril et en juillet. Après Pâques, explique-t-on, le lait de consommation enregistre généralement une diminution. Puis les prix baissent à nouveau en juillet pour entreprendre une remontée avec le retour en classe.
« Des fluctuations de prix de 2 à 3 $ d’un mois à l’autre, ce n’est pas nouveau et on a déjà vu jusqu’à 6 $ », rappelle le directeur général des PLQ, Alain Bourbeau. Celui-ci prévient d’ailleurs qu’elles vont se poursuivre, notant que les producteurs ont été avertis que le prix du lait va demeurer autour de 70 $ tout au cours de l’année.
« Il y a tellement de surplus sur le marché mondial, affirme-t-il, qu’on ne s’attend pas à un redressement. Le côté positif, c’est que le marché continue d’être nourri par un phénomène de croissance de la matière grasse [du beurre], plus rapide que la partie non grasse du lait. »
L’entrée en vigueur de la stratégie sur les ingrédients conclue avec les transformateurs, note-t-il, permet de valoriser ces solides non gras plutôt que de les bazarder à moitié prix pour l’alimentation animale. « Au moins, on va maintenant chercher le prix de la poudre de lait écrémé sur le marché mondial », souligne-t-il, précisant qu’il est encore trop tôt pour mesurer les effets réels de cette nouvelle stratégie.
Le directeur général convient que les producteurs de lait n’apprécient guère ces fluctuations de prix. Toutefois, juge-t-il, ils comprennent bien que l’environnement d’affaires est un peu plus volatil qu’autrefois.
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