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Malchanceux, le chiffre 13? Pas pour les acériculteurs à qui le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec vient d’accorder un lot en forêt publique.
Au total, on leur consent 244 500 nouvelles entailles dans le cadre du volet démarrage découlant des 5 millions d’entailles supplémentaires accordées l’an dernier par la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec.
À l’évidence, cette première attribution en forêt publique risque de créer bon nombre de mécontents, puisque 103 promoteurs ont déposé un projet auprès du ministère. Ces projets totalisent 1,8 million d’entailles, soit sept fois plus que les 241 000 entailles autorisées par la Régie.
Le ministère justifie sa décision de ne retenir que 13 soumissions par sa volonté de favoriser des projets « structurants » comprenant environ 15 000 entailles. Parmi les autres critères dont a tenu compte le ministère, mentionnons le potentiel acéricole du territoire, la compatibilité des divers usages dans ce territoire, l’expérience et le plan de financement du promoteur ainsi que son apport au développement économique régional.
« On visait entre autres la simplicité de réalisation des projets », a expliqué en entrevue téléphonique Marieclaire Dumont, de la Direction de la coordination opérationnelle.
Longs délais
Plusieurs ont également dénoncé le temps mis par le ministère à autoriser les projets depuis la décision de la Régie le 7 juin 2016. Ce délai, reproche-t-on, est d’autant inexcusable que la volonté des acériculteurs d’ajouter des entailles était connue depuis déjà deux ans.
Le ministère, réplique Gabrielle Fallu, attachée de presse du ministre Luc Blanchette, a reçu 425 projets au total. Elle tient alors compte des 320 autres demandes présentées dans le cadre du volet agrandissement. Après analyse par le ministère, mentionne-t-elle, ces propositions doivent être soumises à la consultation des tables locales de gestion intégrée des ressources et du territoire. Elle reconnaît que la première saison d’exploitation des nouvelles entailles en forêt publique ne sera possible qu’au printemps de l’année prochaine.
« Il ne s’agit pas d’un retard, mais du cours normal des choses afin de s’assurer du meilleur usage des terres publiques et d’un traitement des demandes cohérent, rigoureux et équitable », se défend-elle par courriel.
Du côté de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, Simon Trépanier admet que la sélection du ministère a créé un certain remous. La Fédération, précise-t-il, n’était aucunement impliquée dans le processus, sauf pour s’assurer de la conformité de chaque candidature avant son dépôt. Cette fois-ci, note-t-il, les promoteurs devaient indiquer le territoire convoité, contrairement à 2010 où le ministère avait lui-même précisé les lots disponibles.
« Des gens ont travaillé sur des territoires pour rien », convient Simon Trépanier.