Élevage 10 mai 2017

De l’argent du marché, s’il vous plaît!

Les producteurs de porcs de la Mauricie ne souhaitent pas dépendre de leur assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA). Ils demandent qu’une plus grande part de leurs revenus provienne du marché.

Tout comme leurs confrères des autres régions, les producteurs de la Mauricie se préoccupent de l’amélioration de leurs revenus. Les marges de profit historiques engrangées par les abattoirs (de 50 à 70 $/porc) laissent les producteurs perplexes, eux qui ont retiré, en moyenne, moins de 2 $/porc de marge de production en 2016. « Les Éleveurs de porcs de la Mauricie se préoccupent que les producteurs trouvent la rentabilité », a déclaré le président du syndicat, Benoît Magny, lors de l’assemblée générale annuelle (AGA) de l’organisme, le 27 avril dernier.

Yve Desjardins, des Consultants Denis Champagne, a comparé la situation des producteurs indépendants à celle de leurs confrères à forfait. Crédit photo : Julie Mercier/TCN
Yve Desjardins, des Consultants Denis Champagne, a comparé la situation des producteurs indépendants à celle de leurs confrères à forfait. Crédit photo : Julie Mercier/TCN

Les producteurs présents ont profité de l’occasion pour demander aux Éleveurs de porcs du Québec, par voie de résolution, de prioriser le dossier de la sécurité du revenu et d’obtenir du marché une plus grande part de leurs revenus. Ils ont également proposé que l’organisation développe une formule de rémunération des éleveurs à forfait afin que ceux-ci reçoivent des compensations financières reflétant le coût réel de l’élevage reconnu par l’ASRA. Les producteurs auront l’occasion de débattre de ces enjeux lors de l’AGA des Éleveurs de porcs du Québec, qui se tiendra les 8 et 9 juin prochains dans la Capitale nationale.

Indépendant ou à forfait?

À l’heure actuelle, nombreux sont les éleveurs qui s’interrogent sur le meilleur modèle d’affaires à adopter pour survivre en production porcine. « C’est du cas par cas. Ça dépend de votre connaissance de vous-même, de votre entreprise et de vos qualités de gestionnaire, a expliqué Yve Desjardins, des Consultants Denis Champagne, lors de l’AGA. Au cours des deux ou trois dernières années, c’est à peu près certain que le producteur à son compte a connu plus de rentabilité, mais si la tolérance aux risques reliée à la personne et à l’entreprise est faible, l’élevage à forfait est un bon choix », a résumé M. Desjardins.