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Le Nouveau-Brunswick est-il vraiment la terre promise pour les jeunes éleveurs québécois, assommés par le prix des terres et la réglementation?
Dans son dernier budget, le gouvernement néo-brunswickois affirme clairement qu’attirer de nouveaux agriculteurs constitue un élément clé de son plan de croissance économique. Il souligne que le prix concurrentiel des terres et l’abondance des ressources naturelles font de son territoire « l’endroit tout indiqué pour les nouveaux agriculteurs qui désirent se lancer dans une industrie croissante et rentable ».
Dans son site Internet, le ministre de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches du Nouveau-Brunswick publie d’ailleurs un document d’à peine 55 pages afin d’expliquer la démarche à suivre pour devenir agriculteur. La section sur les bovins fait moins d’une demi-page. Plus loin, on aborde l’élevage du bétail. On y explique que toute exploitation de 20 animaux ou plus nécessite une licence et pour l’obtenir, un candidat doit fournir un plan d’aménagement, une description du système de traitement du fumier et un plan de gestion des éléments nutritifs.
« Nos normes environnementales ne sont pas les mêmes parce qu’on n’a pas les mêmes concentrations d’animaux qu’au Québec », affirme Bertrand Cyr, un agent de développement du ministère de l’Agriculture au bureau régional de Grand-Sault. Au point de vue de l’entreposage des fumiers, il précise qu’un éleveur doit évidemment respecter certaines distances. « Il ne peut mettre un tas de fumier à côté de maisons, explique-t-il. Pour les cours d’eau, c’est encore plus sévère. »
Pas riche
C’est Bertrand Cyr qui a fourni l’information à Pascal Couture, « une exception » à ses yeux. Sans faire de promotion à l’extérieur, il reconnaît que la province souhaite accueillir des producteurs. « La personne doit réussir à dénicher de la terre », dit-il, précisant que la région francophone de Grand-Sault ne compte plus que deux producteurs de lait.
Paul Brault est porte-parole des Éleveurs de bovins du Nouveau-Brunswick. Il note qu’il n’y a pas d’usines de transformation dans l’est, une industrie très consolidée. La province, souligne-t-il, n’offre pas d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA), mais a déjà consenti « des subsides sur la chaux ».
« Ici, admet-il, les villages sont abandonnés et bien des producteurs travaillent en dehors de la ferme. On aimerait avoir plus de soutien, mais la province n’est pas riche. »
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