Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Environ 75 fermes laitières du Wisconsin ont reçu une lettre les avisant que leur transformateur n’achètera plus leur lait à partir du mois de mai prochain, rapporte le Milwaukee Journal Sentinel.
Cité dans l’article, un producteur explique que le transformateur met fin à son contrat en raison de la perte de ventes (de lait diafiltré) au Canada provoquée par « de nouveaux tarifs d’importation canadiens ». Dans ce marché déjà en surproduction, la perte de cet acheteur peut signifier la fin des activités pour plusieurs de ces fermes, précise le journal.
Un bouc émissaire
Les Producteurs laitiers du Canada (PLC) ne se formalisent pas trop de ces accusations américaines. « Ils cherchent un bouc émissaire, et c’est nous autres. Le lait diafiltré représentait 0,23 % de leurs exportations au Canada en 2015; ce n’est pas ça qui va leur faire faire banqueroute, relativise Isabelle Bouchard, directrice des communications aux PLC. Le vrai problème, aux États-Unis, c’est qu’ils ne contrôlent pas leur production de lait et qu’ils sont en surplus. »
Isabelle Bouchard indique aussi qu’il n’y a pas de nouveaux tarifs d’importation ni de changement à la réglementation canadienne sur les importations de produits laitiers. « Les transformateurs canadiens ont toujours le droit d’importer des ingrédients laitiers des États-Unis. Mais nous nous sommes ajustés avec la mise en place de la nouvelle classe 7. Si les transformateurs canadiens estiment que c’est plus rentable d’acheter leur lait diafiltré ici, tant mieux pour nous. C’est une saine compétition », dit Mme Bouchard.