Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Le Québec a parlé d’une seule voix ce matin pour exiger qu’Ottawa mette en place des garanties de prêts pour les usines menacées par un conflit commercial imminent avec les États-Unis.
« Ottawa doit offrir un programme de garanties de prêts. Le contraire serait inacceptable pour le Québec », a lancé Luc Blanchette, ministre des Forêts, en compagnie de représentants des municipalités, des syndicats et de l’industrie du bois d’œuvre en conférence de presse à l’Assemblée nationale, le 6 avril.
Le ministre Blanchette s’attend à des droits compensateurs sur le bois d’œuvre canadien aussi tôt que le 28 avril prochain. Sans garanties de prêts, le ministre estime que l’industrie québécoise serait à « haut risque » et ne pourra pas profiter des programmes « accessoires » mis en place par Ottawa pour stimuler l’innovation et l’adaptation des industries.
« Le bois des forêts publiques n’est pas subventionné », a réitéré Luc Blanchette, qui affirme que le régime forestier québécois s’est même inspiré de celui des États-Unis, ce qui justifie une exemption des droits compensateurs qui menacent de frapper bientôt le bois exporté chez nos voisins du Sud, où le marché de la construction est pourtant en croissance.
« On va voir si Justin Trudeau a des racines », a lancé Gilles Potvin, maire de Saint-Félicien et représentant de l’Union des municipalités du Québec, qui rappelle que le Canada a été fondé avec l’industrie forestière il y a 150 ans. « Les communautés forestières sont inquiètes, mais mobilisées », a déclaré Yvon Soucy, préfet de la MRC de Kamouraska et représentant de la Fédération québécoise des municipalités. Une lettre signée par 130 maires a d’ailleurs été envoyée aux différents ministères fédéraux concernés pour demander des garanties de prêts.
En réponse à une question, Luc Blanchette a affirmé que son gouvernement « ne laissera jamais tomber cette industrie », mais estime qu’il faut une solution canadienne à ce problème canadien.
Le ministre Blanchette a parlé de centaines de millions de dollars qui seraient sans doute nécessaires pour ces prêts en fonction de la hauteur des droits compensateurs. « Si des gens doutent qu’il y ait des droits compensateurs, oubliez ça, il va y en avoir », a assuré Luc Blanchette.