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De plus en plus d’agriculteurs veulent promouvoir leurs produits et leur entreprise sur les médias sociaux. Pour y arriver, il faut être original et, surtout, bien organisé. C’est du moins l’avis de la cofondatrice du blogue Agrimom et stratège en médias sociaux, Caroline Cormier.
Si certaines entreprises agricoles se démarquent et font parler d’elles, la majorité peinent à tirer leur épingle du jeu.
« À l’exception des Serres Li-Ma, qui ont remporté un franc succès l’an passé, la plupart des agriculteurs font des publications en ligne fréquemment pendant quelque temps, mais démissionnent quand arrive le printemps », soutient la spécialiste.
Voilà une erreur à ne pas commettre, selon elle, puisque la constance est le secret de la réussite dans les médias sociaux.
Il est pourtant possible d’alimenter une page Facebook ou Instagram d’entreprise, même avec un horaire aussi chargé que celui d’un producteur. « On peut par exemple utiliser des outils pour programmer à l’avance les publications, illustre Mme Cormier. De plus, c’est une belle occasion de mettre les adolescents à contribution. »
Des retombées dans toutes les entreprises
Les entreprises agrotouristiques ou celles qui font de la vente directe auprès des consommateurs doivent réaliser que les médias sociaux sont un outil de marketing indispensable, note Caroline Cormier.
Selon elle, les autres types d’entreprises agricoles ne devraient pas pour autant bouder les médias sociaux, qui sont une nouvelle façon de faire du réseautage d’affaires. « C’est une belle occasion pour les producteurs de partager leur expertise avec les gens. »
Il faut toutefois être patient, précise Mme Cormier, puisqu’il faut attendre au moins six mois avant de récolter les fruits des publications qu’on a semées.
Choisir la bonne plateforme
Sur Facebook, les producteurs entreront principalement en contact avec les baby-boomers, soutient Mme Cormier. « Les personnes plus âgées sont de véritables ambassadrices de l’entreprise. Si elles aiment le produit, elles le font savoir. Les baby-boomers expriment beaucoup plus leurs opinions que les jeunes. »
Les plateformes Instagram et Snapchat permettent d’aller chercher les gens de la génération Y (18 à 34 ans), mais demeurent peu utilisées par les agriculteurs, indique la spécialiste.
Selon elle, Twitter n’est pas la plateforme idéale pour promouvoir les produits agricoles, parce que « les producteurs l’utilisent entre eux ».
Avant de se lancer à la conquête des médias sociaux, il faut donc réfléchir à une bonne stratégie. Plusieurs agences de communication proposent de guider les entreprises dans cette démarche. La plupart d’entre elles offrent même aux agriculteurs de gérer les pages d’entreprise à leur place, moyennant quelques centaines de dollars par mois.
Selon Caroline Cormier, il faut se rappeler que peu importe la plateforme, c’est toujours plus facile de promouvoir une entreprise agricole qu’un exterminateur…
Six conseils avisés
Selon Caroline Cormier, gérer les médias sociaux d’une entreprise n’est pas sorcier. Voici six trucs pour y arriver :
- Planifiez votre contenu et programmez les publications grâce à des outils comme Hootsuite ou Buffer;
- Soyez positif et pertinent. Gardez vos opinions pour votre page personnelle;
- Soignez la qualité de votre français;
- Interagissez avec vos abonnés. Répondez aux commentaires le plus rapidement possible;
- Soyez original;
- Restez humain. Les gens veulent vous voir à la ferme, dans des situations quotidiennes.