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L’épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette prend de l’ampleur et suscite l’inquiétude.
En conférence de presse aujourd’hui à Saint-Pascal de Kamouraska, le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Luc Blanchette, a annoncé un investissement de 10 M$ sur quatre ans dans un programme de pulvérisation aérienne d’insecticide biologique pour les forêts privées. En deux mots, Québec déclare la guerre à la tordeuse.
Les jeunes plantations et les forêts naturelles ayant fait l’objet de travaux sylvicoles seront aspergées en priorité avec un insecticide, mais toutes les forêts concernées, peu importe leur taille, seront aussi traitées, explique Pierre-Maurice Gagnon, président de la Fédération des producteurs forestiers du Québec.
Ce dernier salue la contribution de Québec. Il assure cependant qu’il en faudra plus. « Les 10 M$ représentent un montant suffisant pour arroser avec l’insecticide, mais il faudra environ 30 M$ supplémentaires sur quatre ans pour reboiser et remettre en production les forêts ravagées », dit-il, en entrevue à la Terre.
La tordeuse se répand
Les deux foyers d’infestation originellement situés en Abitibi et dans le secteur Saguenay–Lac-Saint-Jean/Côte-Nord se sont étendus. La tordeuse a traversé le fleuve et attaque la Gaspésie de même que le Bas-Saint-Laurent. L’ingénieur forestier Marc-André Rhéaume rapporte aussi la présence de cet insecte dans la région des Laurentides et dans Charlevoix. Il affirme que déjà, l’an passé, 850 000 hectares de forêt privée étaient infestés pour l’ensemble des forêts privées du Québec.
En plus des 10 M$ sur quatre ans destinés à contrer la tordeuse, le dernier budget du gouvernement québécois comprend également des fonds pour la production de plants forestiers. « Les dégâts causés par la tordeuse obligent les producteurs à replanter davantage d’arbres. Nous aurons besoin d’environ 20 millions de plants pour reboiser nos forêts en 2017, alors qu’auparavant, ça en prenait 11 millions. La volonté de l’État de moderniser les pépinières forestières va donc aider », assure Marc-André Rhéaume, qui est également responsable de la mise en marché à la Fédération.