Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
La vie reprend son cours au Brésil après le dévoilement d’un scandale de la viande avariée. Et la catastrophe annoncée sur les marchés ne s’est pas produite.
Le 18 mars, la police brésilienne a révélé l’existence d’un réseau de corruption d’inspecteurs du gouvernement dans le but d’autoriser la vente de viande impropre à la consommation. Une vingtaine de transformateurs, dont les multinationales JBS et BRF, étaient visés par l’Opération chair faible. À la suite de ces révélations, le Canada, la Chine, Hong Kong, l’Union européenne, le Japon, la Corée du Sud, le Mexique et le Chili ont cessé leurs achats de viande brésilienne. En une semaine, les exportations de bœuf et de poulet du Brésil ont fondu de 40 %. Sur une base annuelle, les ventes de viande de Brasilia sur le marché mondial s’élèvent à 10 G$ US.
Ce qui s’annonçait comme une catastrophe commerciale pour les exportateurs brésiliens ne s’est toutefois pas produit. Une semaine après les révélations, la plupart des pays ont levé leur embargo ou l’ont resserré aux entreprises ciblées par l’enquête. Celle-ci vise 33 inspecteurs sur les 11 000 à l’emploi du gouvernement. Trois usines ont été fermées, tandis que 21 sont encadrées par un programme spécial de surveillance.
Pas de ruée vers l’or
Pour l’instant, la crise brésilienne n’a pas eu d’effet majeur sur le marché mondial de la viande. « Une diminution durable dans les exportations du Brésil aurait un impact sur le prix mondial de la viande, mais le Brésil a réussi à limiter l’embargo aux 21 établissements impliqués. Il est peu probable que l’incident aura un impact significatif sur le marché mondial », explique le vice-président au commerce international et aux affaires publiques du Conseil des viandes du Canada, Ron Davidson. Les producteurs canadiens n’ont donc pas eu le temps de bénéficier de l’absence de leur compétiteur d’Amérique du Sud sur certains marchés comme la Chine et Hong Kong.
Brian Perillat, analyste principal à Canfax, le service d’analyse des marchés de la Canadian Cattlemen’s Association, n’a rien mesuré de bien significatif sur le plan des fluctuations de prix et des ventes à l’international. « C’est difficile à quantifier puisque les marchés avaient déjà repris de la vigueur depuis le début du printemps », précise M. Perillat. Sur le marché canadien, le Brésil constitue un petit joueur avec près de 2% de tout le bœuf importé en 2016. Pour 2017, les quantités semblent encore plus négligeables, selon les Producteurs de bovins du Québec (PBQ).