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Les deux candidats québécois à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC) ont de nouveau croisé le fer sur la question des quotas dans le secteur laitier.
Lors d’une conférence de presse, le 12 mars, Steven Blaney a accusé Maxime Bernier de préconiser une « taxe » de 17 % sur le lait afin de financer le rachat de quotas qu’il promet. Dans un courriel envoyé aux membres, Maxime Bernier prévoit en effet suivre le modèle australien, réduire les tarifs et « percevoir des prélèvements pour rembourser les quotas des agriculteurs ». Maxime Bernier anticipe des économies de « milliards de dollars » pour les contribuables.
Steven Blaney a exposé à la Terre qu’il se vend à peu près un milliard de litres de lait de consommation par année au pays. Étant donné que le prix moyen est de 1,80 $ le litre, il faudrait que l’on applique une taxe de 17 % pendant environ 90 ans pour rembourser les 30 G$ que valent les quotas laitiers canadiens. Si l’on taxait plutôt l’ensemble du lait produit, Steven Blaney évalue que la taxe de 17 % devrait alors être prélevée pendant 10 ans. « Maxime Bernier est en rupture avec le Québec rural », soutient Steven Blaney, qui rappelle que son comté ainsi que celui de Jacques Gourde et de Maxime Bernier comptent une grande concentration de fermes laitières.
« Le 17 % sort de nulle part », a réagi Maxime Hupé, directeur des communications de l’équipe Bernier. M. Hupé précise que la sortie « progressive » prévue par Maxime Bernier se ferait sur 5 à 10 ans en se basant sur le modèle australien, où le prélèvement était de 11 cents le litre pendant 8 ans. Le directeur cite une étude de l’opposante à la gestion de l’offre Martha Hall Findlay, selon laquelle les consommateurs australiens ont payé plus que le prix mondial pendant cette période, mais moins qu’avant la fin des quotas.
Steven Blaney rappelle toutefois sur ce point que la valeur des quotas en Australie était, selon lui, de 2 G$ AUD et non de 30 G$, comme au Canada.
Nouveaux membres
Dans un courriel obtenu par Radio-Canada, Maxime Bernier a qualifié l’arrivée de nouveaux membres producteurs de lait au Parti conservateur de « faux conservateurs qui se soucient seulement de défendre leur système de type soviétique ». Il a invité ses militants à se mobiliser à leur tour.
Steven Blaney ne comprend pas la réaction de Maxime Bernier. « C’est insultant et méprisant envers les producteurs », croit le candidat Blaney, qui estime que son opposant devrait se réjouir de l’arrivée de nouveaux membres agriculteurs qui sont bien souvent des « conservateurs presque endurcis ». Steven Blaney invite également les producteurs de porcs à se joindre au PCC.
Rappelons que Maxime Bernier promet aussi de mettre fin au système de contingentement québécois dans le sirop d’érable. « Le système québécois sert de référence pour fixer le prix du sirop d’érable. On peut apporter des améliorations, mais pas avec l’approche bulldozer de Maxime », estime Steven Blaney.