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LÉVIS — Une stratégie jeunesse, c’est d’abord ce que le nouveau ministre Laurent Lessard veut développer au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).
Sa deuxième volonté : régler la question de l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) de La Pocatière. Il en a fait l’annonce devant les membres de la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) réunis à l’occasion de leur 35e assemblée générale annuelle (AGA). Des projets qu’il veut bâtir main dans la main avec les principaux concernés, au grand bonheur des jeunes agriculteurs.
Idée recyclée
La stratégie jeunesse n’est pas une idée nouvelle; l’actuel ministre l’avait expérimentée lors de ses mandats précédents au MAPAQ. Le succès de projets tels que la création du Fonds d’investissement pour la relève agricole (FIRA) de 75 M$ en 2010 l’a convaincu de renouveler l’expérience en 2017. Par ailleurs, la stratégie jeunesse du ministre Lessard s’inscrit dans un projet plus vaste dévoilé par le gouvernement libéral en décembre dernier : la Stratégie d’action jeunesse 2016-2021. « [En agriculture], on va s’en bâtir une à notre image, avec nos objectifs et nos ambitions », a expliqué M. Lessard, tout en invitant la présidente de la Fédération, Michèle Lalancette, à l’accompagner dans cette démarche.
Ambiance différente
Cette année, l’ambiance différait de l’accueil glacial réservé au ministre Paradis à la dernière AGA. « La FRAQ reprochait au ministre précédent son manque d’implication dans le milieu agricole, affirme Mme Lalancette. Aujourd’hui, on nous invite à la table pour élaborer de nouvelles stratégies. »
Le ministre s’est entretenu avec les producteurs pendant plus d’une heure pour expliquer sa vision de l’agriculture. A-t-il senti de l’inquiétude chez la relève au sujet des nombreuses questions soulevées par l’assemblée? « Non, je la sens confiante. Ce sont des entrepreneurs solides, guidés par la connaissance et qui regardent vers l’avenir », indique M. Lessard en entrevue à la Terre.
ITA du futur
À l’ITA de La Pocatière, les problèmes de financement et la diminution de la clientèle au fil des années ont fait courir jusqu’en octobre dernier des rumeurs de fermeture et de fusion avec le cégep voisin. Sur cette question, le ministre Lessard s’est fait rassurant. « L’ITA, c’est là pour rester », a-t-il dit, déclenchant de vifs applaudissements dans la salle. Il espère bâtir l’ITA du futur en concertation avec les jeunes producteurs. L’approche à adopter n’est toutefois pas encore déterminée.