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L’agriculteur Ludovic Beauregard note que l’engouement pour l’élevage de porcs au pâturage est bel et bien présent. Il a même offert une formation sur le sujet à une vingtaine de participants l’été dernier et en donnera une autre l’été prochain.
« Au Québec, c’est relativement nouveau, mais en Europe et aux États-Unis, c’est très développé », fait remarquer le copropriétaire de la Ferme des Arpents roses, dans Lanaudière. Des jeunes qui désirent démarrer un projet d’agriculture biologique nécessitant peu d’investissements s’intéressent aux porcs au pâturage, mais aussi des producteurs sous régie conventionnelle qui souhaitent ajouter une production de niche à leur entreprise.
S’il est vrai qu’un montant de 2 000 $ suffit pour démarrer l’élevage d’une centaine de porcs, M. Beauregard prévient qu’on n’en devient pas millionnaire pour autant. « Les coûts d’abattage et de découpe sont élevés. Mon boucher fait plus d’argent que moi. Alors le profit, tu vas le chercher avec la vente directe. Si tu passes par un intermédiaire, il ne reste pas grand-chose », explique-t-il.
Aussi, les races rustiques souvent employées pour ce type d’élevage affichent un ratio de conversion alimentaire plus faible que celles utilisées dans les porcheries commerciales.
1 140 porcs en liberté
Sébastien Angers et Guylaine Buecheli ont démarré leurs activités avec quelques porcs biologiques au pâturage en 2008. Aujourd’hui, l’entreprise a pris de l’ampleur et vise une production de 1 140 bêtes pour 2017. « Quand tu commences avec un petit élevage, ce n’est pas très rentable. Tu te mets des lunettes roses, mais il y a quand même plusieurs dépenses et, avouons-le, cet élevage est assez exigeant, fait remarquer M. Angers. Nous avons persévéré et ce qui a fait la différence, c’est de transformer nous-mêmes notre viande en produits fins. »
La production de porcs au pâturage peut connaître un véritable succès, mentionne Sébastien Angers, et ce, à condition que la ferme se trouve à proximité d’un abattoir et d’un centre de découpe, puisque « c’est là que la rentabilité se joue », conclut-il.
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