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Ce ne sont pas les emplois qui manquent à La Guadeloupe, en Beauce. Pourtant, la municipalité s’inquiète de sa dévitalisation, au point où son maire a décidé d’organiser une soirée d’information sur le sujet, le 9 février.
« On a au-dessus de 100 entreprises, dont certaines qui embauchent jusqu’à une quarantaine d’employés, mais ces employés-là ne demeurent pas nécessairement chez nous. Ils voyagent à partir de villes comme Saint-Georges », explique le maire Rosaire Coulombe. En réunissant des conférenciers à l’aréna de son village, son objectif est de fournir des munitions aux chefs d’entreprise pour convaincre leur main-d’œuvre de s’établir dans le coin.
Marketing territorial
Natif de La Guadeloupe, Mathieu Vigneault dirige aujourd’hui un réseau d’experts en innovation technologique, basé à Québec. « Les villages doivent réfléchir à leur marketing territorial en fonction des personnes qu’ils veulent atteindre », insiste le conférencier.
Selon lui, les efforts de séduction devraient se concentrer sur les finissants de programmes spécialisés. Si les municipalités ont des efforts à fournir pour développer une offre en loisirs et en immobilier, les industries doivent elles aussi coopérer en se modernisant. « Quand les jeunes sortent de l’école, ils veulent travailler dans des entreprises qui ont de l’avenir », affirme Mathieu Vigneault.
La coordonnatrice de La Beauce embauche, Cassiopée Dubois, mentionne que de devenir attractif n’est pas une mince tâche. « On ne demande pas aux gens d’acheter un abonnement à 50 % de rabais; on leur demande de déménager! s’exclame-t-elle. C’est un changement de comportement qui est énorme et qui prend du temps. » Ainsi, la prise de conscience du maire de La Guadeloupe constitue à ses yeux la première étape d’un long processus.
Indice de vitalité économique
Selon l’indice de vitalité économique des territoires, qui a remplacé la liste des municipalités dévitalisées du Québec, La Guadeloupe se positionne relativement bien, arrivant au 339e rang sur 1 098. « Mais une société, ce n’est pas juste économique! » s’insurge Jacques Proulx, qui a présidé un groupe de travail sur les communautés dévitalisées de 2008 à 2010. Il assure que les facettes sociales et culturelles de la vie communautaire sont tout aussi importantes à considérer.