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Producteurs agricoles et syndicats croisent de nouveau le fer devant les tribunaux.
Le dossier touchant la syndicalisation des travailleurs agricoles, au Québec, sera débattu en Cour supérieure, à Montréal, à compter de mercredi, et ce, jusqu’à vendredi de cette semaine.
« Nous faisons face à un groupement de producteurs qui refusent systématiquement toute tentative de syndicalisation. Et nous savons que peu importe la décision du tribunal, il y aura appel. Ça s’annonce long», prédit le président du Conseil québécois des TUAC-FTQ (Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce), Louis Bolduc.
De son côté, le directeur général de F.E.R.M.E. (Fondation des entreprises en recrutement de main-d’oeuvre agricole étrangère), René Mantha, ne cache pas que les producteurs « sont déterminés à se battre pour gagner ». Il croit que c’est « une question de survie ». « Nous ne pouvons nous permettre d’avoir des employés syndiqués sur nos fermes. Cela ferait augmenter nos coûts de production et plusieurs producteurs seraient contraints d’abandonner », plaide le directeur général.
Ce dernier affirme toutefois avoir « bon espoir » de fermer ce dossier en 2012, en présumant que la Cour supérieure invalidera une décision rendue en avril 2010 par le commissaire Robert Côté, de la Commission des relations de travail (CRT), et qui était favorable au syndicat des TUAC.
Au Québec, les TUAC affirment parler au nom de tous les travailleurs dans les fermes, mais Louis Bolduc, qui est à leur tête, considère que le droit à la syndicalisation pourrait « améliorer grandement le sort » des quelque 5000 travailleurs étrangers qui remplissent des contrats qui s’étirent sur 9 mois, très souvent.
« Il serait faux de prétendre qu’ils [les travailleurs venus d’ailleurs] ne sont pas tous bien traités, mais il y a encore des abus », a-t-il conclu.