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C’est avec la satisfaction du devoir accompli que Marcel Groleau, le président sortant de la Fédération des producteurs de lait du Québec (FPLQ), a prononcé son dernier discours devant les délégués réunis pour leur assemblée semi-annuelle, le jeudi 24 novembre à Québec.
C’était un moment mémorable, empreint d’émotions et tous en étaient conscients. Chacun savait pertinemment que celui qui s’adressait à eux allait devenir dans quelques jours le nouveau président de l’UPA.
Marcel Groleau a prononcé un discours rassembleur et a attribué les récents succès de la FPLQ à l’attitude positive et à la solidarité qui ont animé son conseil d’administration et les producteurs de lait depuis qu’il a pris la présidence en 2004. « Il faut se concentrer sur le possible et ne pas mener de combats pour ce qui n’est pas accessible. Il ne faut pas mettre l’emphase sur nos différends mais sur nos intérêts communs. Ils sont plus nombreux et plus importants », a-t-il déclaré. Malgré cette attitude positive, le président n’en a pas moins décoché quelques flèches empoisonnées vers les détracteurs de la gestion de l’offre qui, selon lui, refusent d’écouter la logique pour faire de la démagogie. « Heureusement, dit-il, les gouvernements ont compris que la gestion de l’offre rend service tant à la population canadienne qu’aux producteurs agricoles. »
Marcel Groleau quitte la FPLQ à un bon moment. Dans la grisaille qui caractérise l’agriculture québécoise de 2011, la situation du lait fait figure de rayon de soleil. La consommation du lait au pays est en croissance, les producteurs profiteront, en décembre, d’une nouvelle hausse de 2 % de leur quota pour un total de 4 % en 2011. Les rapports avec les transformateurs sont au beau fixe malgré quelques petits accrochages, les producteurs de lait ont fait preuve d’une grande solidarité et de réalisme politique en s’imposant un gel du prix des quotas. Les relations avec les autres provinces (P-5 et P-10) sont empreintes d’optimisme et d’esprit de collaboration.
Marcel Groleau ne s’attribue pas à lui seul les succès de la FPLQ et avoue n’avoir qu’un regret au moment de quitter, celui de perdre des amis, employés et administrateurs, avec lesquels il a eu un énorme plaisir à travailler dans l’intérêt des producteurs de lait québécois.