Politique 5 septembre 2014

Plaidoyer contre la mesure du 25%

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Si le gouvernement tient à éviter d’augmenter son soutien au revenu des très grandes fermes, il doit assumer sa décision et cesser de pénaliser les fermes familiales avec la mesure d’efficacité du 25 %.

C’est là un des importants messages livrés par l’Union des producteurs agricoles (UPA) lors de son traditionnel souper de presse à la veille du 87e congrès de l’organisation à Québec le 28 novembre.

Quelques décisions récentes de La Financière agricole, dont la baisse de prime d’assurance de 42 M$ pour les producteurs, ont été saluées par l’UPA. Aux yeux du syndicat agricole, il reste toutefois encore du pain sur la planche pour assurer la survie des « quelques milliers » d’entreprises en difficulté financière au Québec.

« La mesure du 25 % ne doit pas continuer de s’appliquer », a martelé le président sortant, Christian Lacasse. Au fil des ans, cette mesure diminuera progressivement les coûts de production et viendra exclure davantage de fermes.

Les récentes baisses de primes de l’assurance stabilisation du revenu agricole donnent néanmoins une « meilleure chance » d’obtenir un remboursement de la mesure du 25 % à partir des surplus probables de la FADQ. « On s’attend à ce que le ministre se positionne clairement sur cette question pendant le congrès », a néanmoins ajouté le président.

« La meilleure mesure d’adaptation, ce serait de rembourser le 25 % aux petites entreprises », a ajouté Pierre Lemieux, 1er vice-président de l’UPA. Il va même plus loin en soulignant que le gouvernement ne peut prétendre que l’annulation de cette mesure serait une mauvaise décision du simple fait qu’elle aurait une portée sur l’ensemble des fermes. Selon lui, le gouvernement peut décider d’accorder ou non un tel assouplissement en fonction d’une taille déterminée de ferme.

« Le gouvernement prendra la décision. Il fera une discrimination. Ce n’est pas une raison de pénaliser tout le monde », a précisé M. Lacasse.