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« Certains appareils peuvent évoluer avec le producteur; d’autres pas, indique Paul-André Hénault. La capacité de l’utilisateur à apprendre une nouvelle technologie est un point important dont il faut tenir compte. »
L’investissement requis dépend de la marge d’erreur du système choisi. Julien Provost, consultant en solutions de gestion agricole à Agritex, prend en considération la grandeur des terres, la pratique culturale et le choix de la machinerie lorsqu’il conseille un producteur à ses débuts en agriculture de précision.
« L’agriculture de précision, ça commence par le guidage, tout simplement », indique Vincent Machabée. C’est un assistant de conduite. On peut utiliser l’équipement en mode guidage ou autopilotage et ajuster l’ouverture et la fermeture de sections et d’autres contrôles tels que ceux des pulvérisateurs et des engrais sur les épandeurs et les semoirs. Un moniteur de population mesure la quantité de semences mises en terre et révèle si la distance entre elles a été respectée par le planteur. Pour plus de précision, un contrôle de l’enfoncement du semis peut être effectué puisque la pression pour atteindre la même profondeur est différente si l’on sème dans l’argile ou dans le sable. « On a des systèmes [avec des cylindres hydrauliques] qui s’adaptent aux types de sols en temps réel », souligne Vincent Machabée.
Des capteurs d’azote renseignent ensuite le producteur sur la santé de la plante par une cartographie de son champ. Une console, qui peut s’installer sur tout équipement existant, permet de contrôler la pulvérisation de pesticides et d’herbicides, là où les besoins se font sentir. Au moment de la récolte, la console peut être transférée sur la moissonneuse-batteuse puisqu’elle sert aussi de capteur de rendements.
Les outils traînés tels les semoirs, les pulvérisateurs et les applicateurs d’engrais assurent le dosage variable des semis, des fertilisants, des pesticides et des herbicides en fonction des cartes de prescription intégrées à la console.
Technologies à surveiller
En accédant aux données en temps réel, on est en mesure de protéger le potentiel de rendement. « C’est le phénomène des mégadonnées qui sont recueillies par des plateformes de gestion de données comme les nôtres, notamment par l’entremise du MyJohnDeere », souligne Julien Provost. Les données enregistrées présentent l’historique de ce qui s’est passé au champ et facilitent le suivi des interventions. Elles peuvent être consultées ultérieurement et même transférées sur une tablette ou un téléphone intelligent.
Les machines peuvent aussi être contrôlées à distance. David Horion, conseiller en vente au Centre agricole Nicolet-Yamaska, explique qu’un producteur ou un gestionnaire de flotte de machinerie peut savoir exactement où se trouve une arroseuse au champ à partir de son bureau. Il peut ainsi connaître la vitesse à laquelle roule l’équipement, sa consommation de diesel, le taux d’application, l’acréage réalisé et celui qu’il reste à faire dans un champ donné. L’opérateur et le producteur peuvent également s’envoyer des messages.
De plus, Case IH est à développer un tracteur autonome, sans cabine ni opérateur. « De là l’importance d’un contrôle absolu des données », avance Paul-André Hénault. « Ce n’est encore qu’un prototype, mais on l’a essayé dans une ferme aux États-Unis », affirme David Horion.