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La hausse de la demande de lait a permis d’émettre 1,5 G$ de nouveaux quotas de lait au Québec en deux ans. Des producteurs ont sauté sur l’occasion pour faire croître leur entreprise.
Pour répondre à la demande des consommateurs, les Producteurs de lait du Québec (PLQ) ont émis l’équivalent de 1,5 G$ de quotas, principalement dans la dernière année. Ces kilos de quotas ne sont pas prêtés, ils sont bel et bien octroyés à tous les producteurs qui peuvent les garder ou les vendre à un coût de 24 000 $ chacun.
De nombreuses fermes profitent de tous ces kilos de quota supplémentaires pour augmenter leurs ventes de lait et la taille de leur entreprise.
« La fenêtre est ouverte pour prendre de l’expansion et on en profite. On achète tout le quota qu’on peut. Tous les deux jours, on atteint un nouveau record de production. On n’a jamais fait autant de lait de toute notre vie », raconte avec fébrilité Jean-Yves Lacoste, copropriétaire de la Ferme Yves Lacoste & Fils à Upton, près de Saint-Hyacinthe.
Son frère Pier-Olivier tient dans ses mains les plans de la troisième phase d’agrandissement de l’étable. La relève de la famille Lacoste est ambitieuse. Les deux frères veulent détenir un troupeau de 599 vaches en lactation, eux qui en ont présentement 165.
Cet enthousiasme, on le retrouve également à la Ferme Caribou, de Terrebonne. Le copropriétaire Jasmin Mathieu jure qu’il vient de connaître « une très grosse année » en matière de profit et de volumes produits. En plus des quotas reçus des PLQ, l’entreprise a acheté autant de quotas qu’elle a pu et elle a profité de toutes les journées additionnelles de production permises. Au final, elle a livré en 2016 l’équivalent de deux mois supplémentaires de production. « Oui, le prix du lait a baissé, mais les fermes efficaces qui ont réussi à faire plus de volume en gardant sensiblement les mêmes coûts de production ont fait de l’argent cette année », assure l’agriculteur.
Le pari des Blanchette
À Saint-Charles-sur-Richelieu, Stéphane Blanchette a fait le pari risqué d’agrandir ses installations en 2013. Pourtant, bien peu de kilos de quotas étaient à vendre à cette époque et les perspectives de croissance étaient limitées. Mais ce pari s’est avéré gagnant. « Avec mon agrandissement, j’ai eu la place nécessaire pour produire tous les volumes permis. Oui, c’était un pari, mais cette année, j’ai fait la plus grosse année de ma carrière », affirme celui qui a également consenti de nombreux efforts à améliorer la productivité de ses vaches afin de dégager davantage de profits.
Stéphane Blanchette a augmenté son quota de près de 100 kg en deux ans et il continuera d’en acheter le maximum possible. « J’ai encore de la place pour produire plus. Il faut profiter de la manne », commente-t-il.
Plus de détails dans La Terre de chez nous du 4 janvier 2017.