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SAINTE-MARIE-DE-BEAUCE — Les producteurs de lait du nord-est des États-Unis envient leurs confrères canadiens qui profitent de la gestion de l’offre… mais pas au point de renoncer au libre-accès au marché.
« Ils veulent le beurre et l’argent du beurre », conclut Luc Gagné. Conférencier au 7e Rendez-vous d’expertise à Sainte-Marie de Beauce avec Dominik Desrosiers, il présentait les résultats d’une étude réalisée chez les producteurs laitiers des États de la Nouvelle-Angleterre. Publiée en mai dernier par Chris Laughton, un financier du Connecticut, celle-ci démontre notamment que les producteurs américains, grosses fermes ou pas, en arrachent ces temps-ci.
Tout comme au Québec, les producteurs américains ont engrangé de bons profits en 2014. Ils ont par contre été obligés de les utiliser afin de compenser les pertes subies l’année suivante. Lorsque Luc Gagné et Dominik Desrosiers l’ont rencontré plus tôt cette année afin d’en savoir plus, Chris Laughton trouvait que 2016 ne s’annonçait guère mieux. Si les prix ne remontent pas en 2017, estimait-il, « plusieurs vont abandonner ».
« La taille des fermes ne garantit pas le succès », affirme Luc Gagné. L’étude de Chris Laughton révèle d’ailleurs que les fermes de 100 à 300 vaches constituent le « pire » groupe de producteurs aux États-Unis.
Même si les frais généraux sont plus élevés de 1 700 $/vache au Québec, les producteurs québécois réalisent un profit net de 1 000 $/vache de plus que leurs confrères américains.
L’an dernier, pendant que les producteurs de lait du Québec sous gestion de l’offre subissaient une diminution de 5 % du prix du lait, leurs confrères américains ont dû composer avec une baisse de 29 %!