Soupir de soulagement dans l’industrie canadienne du bois d’œuvre alors que l’entente a été reconduite pour deux ans.

L’entente entre le Canada et les États-Unis sur les expéditions de bois d’œuvre résineux entre les deux pays, qui devait expirer le 12 octobre 2013, vient d’être reconduite dans son intégralité pour une période additionnelle de deux ans.

Le ministre du Commerce international et ministre de la porte d’entrée de l’Asie-Pacifique, Ed Fast, en a fait l’annonce à Washington, lundi, en présence de son homologue américain au Commerce, Ron Kirk. Il a confirmé par le fait mêmes les progrès réalisés pour garantir aux exportateurs canadiens « un accès aux principaux marchés américains » qui permettra, a-t-il dit, de « créer des emplois et de favoriser la prospérité des travailleurs et de leurs familles des deux côtés de la frontière ».

L’Accord sur le bois d’œuvre qui vient d’être reconduit était intervenu en 2006. Ce document avait contribué à mettre un terme à des années de disputes commerciales entre les deux pays.

La réaction à l’entente intervenue entre Ottawa et Washington n’a pas tardé à venir. « Nous sommes satisfaits. Dans le contexte actuel, où règne l’incertitude économique, avec le secteur de la construction résidentielle aux États-Unis qui tourne au ralenti, ce n’était pas le moment idéal que relancer la guerre avec nos voisins du Sud », a confié à la Terre le vice-président du Syndicat canadien de l’énergie et du papier (SCEP-FTQ), Renaud Gagné.

Il a précisé : « Cette entente la, ça fait un bout de temps qu’on vit avec, et plutôt que de reprendre les négociations qui nous auraient mené dans un cul-de-sac, on préférait continuer pour un certain temps. Quand les mises en chantier vont redémarrer aux Etats-Unis, on sera en meilleure position pour négocier ».

De son côté, l’Association des produits forestiers du Canada (APFC) considère que cet Accord « assure une stabilité et une prévisibilité pour ce qui est de l’accès à notre plus important marché, les États-Unis », a souligné, dans un communiqué, le président et chef de la direction de l’APFC, Avrim Lazar. Il a ajouté : « Somme toute, le gouvernement a bien fait de renouveler cet accord ».

En 2010, les exportations de bois d’œuvre résineux vers les États-Unis s’établissaient à 9 milliards de pieds-planche, par rapport à plus de 21,5 milliards en 2005.