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La Coop fédérée estime qu’il est temps d’apprendre à penser autrement pour assurer la pérennité de l’agroalimentaire québécois.
En pleine consultation sur le Livre vert pour une politique bioalimentaire, l’organisation sollicite notamment un cadre règlementaire et financier favorisant l’implantation de chaîne de valeur. Un concept qui repose sur le travail concerté et le partage de la richesse équitable entre les maillons de la filière. De plus, La Coop fédérée estime que le déplacement du pouvoir des transformateurs vers les distributeurs provoqué par la mondialisation ne remet pas en question la pertinence des plans conjoints, ni leur gouvernance, mais plutôt leur utilisation « afin de passer d’une logique plutôt passéiste d’établissement d’un rapport de force à une utilisation cohérente avec le concept de chaîne de valeur ».
Dans la même veine, le mémoire d’une quarantaine de pages recommande une série de modifications au travail de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec et à certains de ses pouvoirs. Il suggère entre autres de reconnaître le statut de producteur transformateur aux membres de coopératives. La Coop souhaite également se prévaloir d’un appel de plein droit devant le Tribunal administratif du Québec pour les décisions de nature quasi judiciaire de la Régie, et ce, en reprenant la présentation de la preuve à zéro.
D’autre part, La Coop fédérée interpelle le gouvernement et tous les acteurs de la filière afin qu’ils opèrent un changement de discours. « L’agroalimentaire est un secteur d’activité stimulant, débordant d’opportunités et de défis. Il faut les mettre au premier plan et cesser de colporter le discours misérabiliste trop souvent entendu qui (…) ternit l’image du secteur », juge-t-elle. Pour y arriver, elle propose un projet mobilisateur : « une véritable démarche stratégique de redéfinition d’un modèle agroalimentaire qui s’est essoufflé au fil du temps et qui doit maintenant se renouveler ». Et elle exhorte l’État d’en prendre la gouvernance.
Bref, pour La Coop fédérée, « l’heure est maintenant au courage. Aux moyens concrets. Aux sentiers non balisés. (…). En priorisant une approche basée sur la chaîne de valeur, en consacrant les efforts nécessaires à l’amélioration de la compétitivité du secteur et en recréant un environnement d’affaires propice à l’investissement et au recrutement, l’agroalimentaire se donnera toutes les chances de relever le défi de la pérennité ».
Dans son mémoire, l’organisation aborde divers sujets, dont la sécurité du revenu, la réciprocité des normes, l’environnement et la protection du territoire agricole.