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Les épiceries, les dépanneurs, et même les boucheries et fromageries, peuvent maintenant vendre les boissons alcoolisées d’un artisan québécois, même celles dont le taux d’alcool par volume dépasse 7 %, chose qui était interdite jusqu’à récemment.
C’est ce que permet la Loi sur le développement de l’industrie des boissons alcooliques artisanales, officiellement entrée en vigueur le 14 décembre dernier. « On accueille très favorablement cette nouvelle; ça nous permet désormais d’offrir toute notre gamme de produits en épicerie. À moyen terme, nos ventes pourraient augmenter de 25 % », commente Marc-Antoine Lasnier, propriétaire des Vergers de la Colline, en Montérégie.
Un épicier près de chez lui, Jason Gaouette, reçoit justement les premières bouteilles de ces nouveaux produits du terroir qu’il peut maintenant vendre, comme du cidre de glace à 10 %. « On bâtit une relation de gré à gré avec l’artisan. Il viendra faire déguster ses produits à nos clients, qui demandent de plus en plus de produits locaux. On développe tranquillement la culture du vin et des cidres en épicerie. C’est très positif », dit le copropriétaire du IGA Alimentation Famille Gaouette inc.
Impact mitigé pour l’instant
L’Association des détaillants en alimentation du Québec se dit heureuse que cette « bataille de 15 ans » avec le gouvernement permette enfin à ses membres d’augmenter leur offre de boissons alcoolisées dans quelque 8 000 points de vente du Québec. « C’est juste décevant qu’avec tous les délais, la loi arrive trop tard pour nous permettre de profiter de l’achalandage des Fêtes. Noël, c’est dans 10 jours, et sauf exception, toute la question d’approvisionnement fait en sorte que l’impact sera limité », déplore Pierre-Alexander Blouin, vice-président aux affaires publiques à l’Association.