Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
La Financière agricole du Québec (FADQ) a connu une bonne performance au cours de l’exercice financier terminé le 31 mars 2016, affichant un excédent de 256 M$, et ce, en dépit d’une baisse de 40 M$ de la contribution du gouvernement du Québec.
Pilier du financement agricole au Québec depuis 80 ans, la FADQ jouit d’un portefeuille de garanties de prêts frisant 4,8 G$, un sommet historique, peut-on lire dans le rapport annuel 2015-2016 de cette société d’État rendu public récemment.
« Cette bonne performance s’inscrit dans une bonne année pour l’agriculture et dans un contexte économique favorable au développement de nos entreprises agricoles », y précise la présidente du conseil d’administration, Sylvie Chagnon. Ces résultats reflètent aussi la qualité du service offert par les employés de la FADQ, a noté le 1er vice-président de l’UPA, Pierre Lemieux. Cela dit, « le conseil d’administration demeure menotté par Québec, tenu dans l’impossibilité de décider de nouveaux programmes qui coûteraient plus de 1 M$, a-t-il déploré. Or 1 M$ en agriculture, c’est peu ».
Assurances
La FADQ a versé 112 M$ de compensations en assurance-stabilisation aux 10 925 fermes couvertes au cours de cette année financière, dont 60 M$ au secteur porcin et 34 M$ aux grandes cultures. Il s’agit d’un niveau d’intervention peu élevé en comparaison avec les compensations moyennes des cinq dernières années financières, qui étaient de 333,2 M$, affirme-t-on dans le rapport. L’année a également été positive au chapitre de l’assurance récolte puisque la FADQ a versé en 2015 des indemnités de 14,8 M$ en ASREC, soit près de 20 M$ de moins que l’an dernier. Les dégâts causés par la sauvagine ont coûté 950 000 $.
Moins de clients
Le nombre de clients des programmes d’assurance et de protection du revenu a diminué, parfois beaucoup, au cours des cinq dernières années. En assurance stabilisation, on dénombre près de 3 000 clients de moins depuis 2011 et les valeurs assurées ont chuté de 500 M$. L’UPA attribue cette chute à la baisse importante du nombre d’entreprises, surtout dans le secteur animal, mais aussi au choix de ne pas s’assurer vu la conjoncture favorable des prix. On ajoute à la FADQ que des producteurs ont migré vers Agri-Québec depuis la fin de la double indemnisation à l’ASRA.