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Le Syndicat des producteurs de lait biologique du Québec a rendu public le 30 novembre un ambitieux plan stratégique, qui affirme son intention de produire 40 millions de litres de lait bio supplémentaires d’ici 2023.
En d’autres mots, le Syndicat veut que les volumes soient doublés. Le Québec produit déjà la plus grande proportion de lait biologique au Canada avec 43,7 millions de litres.
Cet accroissement de la production témoigne d’une augmentation de la demande des consommateurs. « On ne fournit pas à la demande. Les distributeurs et les détaillants veulent plus de produits laitiers bio et les transformateurs ont des idées pour de nouveaux produits, mais présentement, ils sont sur le “break”, à cause du manque de lait », explique Linda Labrecque, présidente du Syndicat des producteurs de lait biologique du Québec.
Le Syndicat travaille depuis plus d’un an, conjointement avec l’industrie, afin de développer ce plan stratégique. « On veut créer un environnement d’affaires propice au développement des entreprises de production, de transformation, de distribution et du secteur du détail », ajoute Mme Labrecque.
110 fermes recherchées
Afin de produire les 40 millions de litres supplémentaires, on aura besoin de nouveaux joueurs : environ 110 fermes devront s’ajouter aux 111 déjà certifiées biologiques. Jusqu’à maintenant, 27 entreprises sont en précertification et deviendront bio d’ici trois ans. Pour le reste, il faudra informer les producteurs sous régie conventionnelle et les inciter à passer au bio.
Mais sans surprise, cette hausse du nombre de fermes obligera le milieu agricole à préciser des règles de cohabitation entre les cultures biologiques et celles qui sont génétiquement modifiées (GM), notamment la luzerne GM. « C’est une grosse inquiétude. On essaie d’alerter les gouvernements et les semenciers. On leur dit que le protocole d’utilisation [qui devrait empêcher la contamination génétique] ne fonctionnera pas et que la luzerne GM contaminera la luzerne non GM. Mais les semenciers se cachent derrière le protocole », dit Mme Labrecque, elle-même propriétaire d’une ferme laitière bio dans la région de Lotbinière.
Un producteur sous régie biologique reçoit environ 0,21 $ le litre de plus qu’un agriculteur conventionnel.