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Les surplus de maïs en cette période de récolte entraînent une chute des prix. À plusieurs endroits, des centres de grains offraient 180 $ la tonne le 24 novembre. À la même date, un intégrateur porcin d’importance en Montérégie payait 178 $.
« La valeur escomptée qu’on voit actuellement, c’est de l’immédiat. Dans 10 jours, les prix remonteront un peu, surtout que la qualité du maïs est excellente », nuance Sébastien Lavoie, directeur de la commercialisation des grains à Agri-Marché.
Le monde en surplus
Au port de Sorel, le directeur de la commercialisation de Richardson International, Dante Manocchio, affirme que les agriculteurs ne se bousculent pas pour vendre leur maïs à l’exportation (de 180 à 185 $ la tonne). Mais la conjoncture pourrait éventuellement les obliger à écouler des volumes sous le prix symbolique de 200 $/t.
Il estime que la présente récolte placera le Québec en surplus par rapport à sa consommation intérieure et que, par conséquent, les volumes excédentaires devront être vendus sur les marchés de l’exportation. « Les producteurs devront être prêts à vendre leur grain sur les marchés, et plus vite que trop tard. Car de bonnes récoltes de maïs en Amérique du Sud pourraient entraîner une baisse des prix en mars et en avril, sans oublier que les États-Unis ont 50 millions de tonnes de maïs à vendre à l’exportation. La réalité, c’est qu’il ne manque pas de grains dans le monde et les producteurs québécois se butent à la compétition internationale, explique M. Manocchio. Je dis aux agriculteurs de ne pas se fier aux importations de la Chine pour soutenir le prix : ce pays pourrait devenir un exportateur de maïs. »
Chez les Producteurs de grains du Québec, l’analyste des marchés Ramzy Yelda rapporte que le prix du maïs n’est plus baissier. « Malgré une production record de maïs aux États-Unis, le rythme de leurs ventes à l’étranger est plus rapide que l’an passé. Ça vient diminuer l’inquiétude. Le marché m’apparaît équilibré pour les trois prochains mois », commente-t-il.
Au Québec, les analystes s’attendent à ce que le prix local du maïs soit soutenu par la faiblesse du dollar canadien et par la faible qualité du maïs dans certains secteurs de l’Ontario.