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Surpris par les excellents rendements de maïs et de soya en cette fin de saison, plusieurs producteurs doivent contacter d’urgence des détaillants de silos pour se faire construire des unités d’entreposage supplémentaires.
« Habituellement, nos ventes ralentissent, mais ce n’est pas le cas cette année, nous avons beaucoup d’installations de dernière minute, témoigne Mathieu Léveillé, représentant pour le Comptoir Agricole Ste-Anne. Des clients qui ont de grosses récoltes de maïs et qui ne veulent pas être forcés de vendre à 180
$/tonne décident donc d’acquérir un nouveau silo pour l’entreposage. » L’entreprise dit avoir une vingtaine de silos en chantier présentement. « Nos employés travaillent 70 heures par semaine pour répondre à la demande », précise M. Léveillé.
Aux Équipements Dussault, à Pike River, la gérante, Joan Laverdière, reçoit actuellement des appels pour des installations de silos « pressantes ». Le froid complique le coulage du béton, mais Mme Laverdière assure que tout est complété en quelques jours. « Certains producteurs attendent qu’on installe leur silo avant de finir de battre », ajoute-t-elle. Les modèles installés présentement varient d’une capacité de 100 à 2 000 tonnes.
Plus de capacité
La demande d’équipement d’entreposage est exceptionnelle pour cette période de l’année, mais depuis cinq ans, les producteurs de grains investissent massivement dans leurs capacités de stockage de grain à la ferme. « On reste surpris de vendre autant de silos chaque année. On pense que la demande va tomber, mais non, on en vend plus », atteste Mme Laverdière.
Au Comptoir Agricole Ste-Anne, Mathieu Léveillé tient le même discours. « Il y a 10 ans, nous installions 100 silos par année. Maintenant, c’est 300 par année. Oui, nous avons élargi notre territoire, mais c’est une tendance générale. Juste cette année, nos ventes de silos sont en hausse de 35 %. » Ce phénomène s’explique par les rendements accrus qu’obtiennent les producteurs de maïs, par leur désir de commercialiser eux-mêmes leurs grains et par le fait que les superficies possédées par chacun augmentent au fil des achats de terres de voisins.