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Dans le contexte actuel, le budget du ministre des Finances satisfait de façon générale aux attentes du monde agricole et des producteurs forestiers.
Cela n’a pas empêché les principaux acteurs de ces secteurs d’activités d’y aller de propos nuancés pour en décortiquer les principaux éléments.
Au lendemain du dépôt de ce budget de 70,9 G$, tous conviennent que le ministre Bachand a dû manœuvrer «dans un contexte de restrictions budgétaires». Le grand timonier du gouvernement a parlé d’un «budget responsable» avec l’objectif, en 2013-2014, d’atteindre l’équilibre budgétaire.
« On comprend le contexte », a d’abord commenté l’économiste en chef à l’Union des producteurs agricoles (UPA), Charles-Félix Ross.
Sur fond d’analyse plus approfondie, il a toutefois ajouté : « Si nous voulons être en mesure de relever les défis qui nous attendent, si nous voulons nous doter d’une politique agricole forte au Québec, le gouvernement se devra d’investir davantage. Il s’imposera que les prochains budgets dédiés à l’agriculture soient encore plus importants, qu’ils soient véritablement indexés », a résumé l’économiste de l’UPA.
En 2012-2013, le budget de dépenses 2012-2013 du portefeuille Agriculture, Pêcheries et Alimentation se situera à tout près de 1,1 G$, « soit une enveloppe financière équivalant à celle de 2011-2012 », a convenu le ministre Pierre Corbeil par voie de communiqué, mercredi. Le ministre a énuméré la série de mesures contenues dans le budget destinées à favoriser la filière bioalimentaire.
Aliments du Québec
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce budget n’a pas laissé sur son appétit le président d’Aliments du Québec, Florent Gravel. « Nous sommes excessivement satisfaits du positionnement du gouvernement, qui a compris qu’il fallait pousser le logo Aliments du Québec dans les épiceries et chaînes d’alimentation », a-t-il commenté.
Selon lui, le budget Bachand «fait la démonstration que l’agriculture peut occuper la place qui lui revient sur l’échiquier économique». Et il en remet : « Ça fait du bien de voir que le gouvernement s’intéresse à notre sort. Il n’y a pas que des grandes entreprises manufacturières au Québec, il y a aussi des petits transformateurs alimentaires et des producteurs qui veulent gagner leur pain ».
Sylvie Cloutier, directrice générale du CTAC (Conseil de la transformation agroalimentaire), admet que l’industrie « aurait aimé en avoir un peu plus, mais que dans les circonstances, nous sommes satisfaits ».
« On croit que c’est de bon augure, malgré tout », a-t-elle commenté.
Forêt
Réactions similaires, mais plus réservées, dans le secteur forestier. « Ça nous réjouit d’entendre le ministre Bachand dire qu’il faut investir dans la forêt. Ça envoie un message politique favorable », a reconnu le directeur général de la Fédération des producteurs de bois du Québec (UPA), Marc-André Côté. Il apprécie notamment les 200 M$ qui seront investis pour les travaux sylvicoles, dans la forêt publique et privée.
Le PDG du Conseil de l’industrie forestière du Québec, André Tremblay, estime que le budget « n’est pas un mauvais budget et il reconnaît notre réalité ». « Le gouvernement reconnaît que notre industrie vit des transformations majeures », a-t-il noté.